Daria Vodopianova

Fondatrice de Murashka Consulting | Toulingua | La Caravane des Langues

Daria Vodopianova est une entrepreneure nomade et polyglotte épatante: née en Russie, elle a grandi en Suède, vécu notamment en France, au Portugal et en Australie, et parle plus de 6 langues. C’est donc tout naturellement qu’elle fonde en 2011 l’école de langues Toulingua, puis l’association “La Caravane des Langues”. Entrepreneure en série, elle se consacre aujourd’hui à l’accompagnement des entrepreneurs et startups en les aidant à développer leur stratégie de marketing en ligne. Coach et mentor, elle a été oratrice en 2017 pour un Tedx à Melbourne, en Australie.

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COMPTE-RENDU DE L’ÉPISODE

[00:01:34] Intro
[00:06:27] Projet du Moment – L’accompagnement des entrepreneur(e)s dans leurs stratégies de marketing online
[00:10:11] L’Appel à l’Aventure – L’ouverture sur le monde par les voyages, l’envie de liberté, le travail auprès d’entrepreneurs passionnés et l’importance du mentorat
[00:14:03] Les Tribulations – Le choc des formalités administratives et le mépris des institutions…
[00:16:51] La Révélation – L’importance de vaincre ses peurs et de se mettre en avant
[00:18:57] Le Triomphe – Sécurisez votre nom de domaine!
[00:19:51] Les Questions Flash
[00:26:35] Le Bouquet Final

Transcription complète de l'épisode

François Paul Lambert: Aujourd’hui, mon invitée est une entrepreneure nomade et polyglotte épatante:  née en Russie, elle a grandi en Suède, vécu notamment en France, au Portugal et en Australie et parle plus de six langues. C’est donc tout naturellement qu’elle fonde en 2011 l’école de langues Toulingua, puis l’association La Caravane des langues. Entrepreneure en série, elle se consacre aujourd’hui à l’accompagnement des entrepreneurs et des startups en les aidant à développer leur stratégie de marketing en ligne. Coach et mentor, elle a été oratrice en 2017 pour un TEDx à Melbourne, en Australie. Je suis très heureux d’accueillir aujourd’hui Daria Vodopianova. Daria, bonjour! Etes-vous prête à nous inspirer?

Daria Vodopianova: Oui, je suis prête! On y va!

FPL: Génial! Alors Daria, je viens de donner un petit résumé de qui vous êtes à la Tribu Digitale. Voulez-vous y rajouter quelque chose? Et est-ce que vous pouvez nous donner un petit aperçu de votre vie personnelle?

DV: Je pense que c’est très bien dit. Ça dit un peu ce que j’ai fait jusqu’à maintenant. Après c’est toujours compliqué quand on est des entrepreneurs, on se lance dans les projets, on se lance dans les collaborations. On aime bien créer, on aime bien inspirer, voir ce qui se passe autour de nous, et donc parfois c’est difficile de dire qui on est vraiment. Mais je pense que c’est un voyage professionnel et personnel que je vis aujourd’hui, avec mon partenaire qui est aussi entrepreneur. Donc on essaie de vivre au présent, mais toutefois essayer de vraiment être à l’écoute de nos besoins. Façon de grandir et façon de se faire du bien au niveau personnel et professionnel. Voilà.

FPL: Vous bougez beaucoup. J’ai entendu dire, enfin vous me l’avez dit: vous êtes un peu nomade; donc vous êtes née en Russie, avez grandi en Suède, vous êtes en France, Portugal…Où est-ce que vous êtes maintenant?

DV: Alors en ce moment je suis à Lyon. Quand on est arrivé en France en fin juin, donc il y a trois mois à peu près, de Melbourne, on s’est dit qu’on aime bien la France quand même, on a besoin d’être un peu en France, c’est notre base, on revient ici très souvent et donc on s’est dit qu’on avait envie de découvrir ou redécouvrir l’entrepreneuriat en France. Et on s’est dit que Lyon, c’est un très bon deal pour ça, parce que c’est grand et ça bouge pas mal dans cette région; donc on est là pour deux semaines pour vraiment rencontrer des gens, voir les projets qui se passent dans la ville et un peu vivre l’entrepreneuriat qui est en train de se créer en ce moment en France, qui est très intéressant.

FPL: Waow, en tout cas je dois dire que vous parlez super bien le français. J’imagine que c’est un peu votre corps de métier. Comment on apprend le français? Est-ce que c’est difficile par rapport aux autres langues?

DV: Je pense que le français c’est une langue facile et pas facile à apprendre. Ce qui est facile c’est que tout le monde parle français en France. Donc déjà moi j’ai grandi en Suède, à Stockholm, donc même si tu as envie d’apprendre le Suédois tout le monde parle en anglais. Donc quand tu arrives et tu as vraiment envie de parler et tu t’es bougé le cul pour apprendre le suédois, ben les gens te répondent en anglais parce qu’ils veulent être polis ou gentils. Donc c’est un peu difficile. En France, si tu veux pratiquer le français, tu peux vraiment pratiquer le français parce que les gens vont te parler en français tout le temps. Donc ça c’était très bien. Donc c’est vraiment…dès que tu arrives, du jour 1, tu n’as pas trop le choix. Si tu veux vivre en France et être indépendant, ou travailler sur tes projets,  à un moment ou à l’autre il faut que tu apprennes la langue. Donc moi je pense que c’est beaucoup basé sur l’esprit de toi-même, comment tu perçois tes tes capacités d’apprentissage des langues. Et après, c’est sûr, l’éducation ça joue beaucoup. Notre capacité, comment on nous voit. Mais, je pense que tout le monde est capable, si on y croit. Donc ça commence vraiment par notre propre confiance en soi dans l’apprentissage.

FPL: Et avec votre partenaire vous parlez alors en français, en anglais?

DV: Alors lui, il parle douze langues, donc c’est encore plus que moi, mais c’est pour ça qu’on a créé notre association et notre école de langues. L’association est toujours active à Toulouse, avec une quinzaine de bénévoles. Mais nous on parle français au quotidien et vu qu’on a voyagé au début, quand j’ai appris le français, je voulais le pratiquer, pas le perdre. Donc on a dit qu’on va parler en français entre nous et puis il y a le russe, notre langue secret, on peut dire. On se parle en russe quand on a envie de dire des choses entre nous et ça peut être des choses aussi bêtes que: « Est-ce que tu as pris les clefs? » ou « Est-ce que tu vas acheter du lait? », et les choses qui se passent très important de connaître pour tout le monde, on se dit entre nous. Après aussi pour les choses un peu plus intimes, on parle entre nous en russe. C’est un peu la langue secrète.

FPL: C’est la langue des espions.

DV: Voilà c’est ça, c’est notre langue d’espions. Parfois il y a des gens qui parlent russe, du coup il faut qu’on switch, donc on parle en grec, s’il y a des russes.

FPL: Aaah, c’est quand même pratique de connaître toutes ces langues. Vous avez quand même pas mal de projets sur la table. On l’a un peu dit dans votre bio, donc: les langues, le marketing…Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus au sujet de votre projet du moment ou de vos projets, et peut être aussi nous expliquer comment vous générez vos revenus et pourquoi vous avez choisi ce business model.

DV: Alors pour ce qui est des langues, moi je ne travaille plus avec les langues. Mon empreinte linguistique, je l’ai laissée avec mon association, donc avec l’équipe qui le gère très très bien. Ils sont une quinzaine, ils font ça à Toulouse et en France. Moi je me consacre tout le temps sur le projet de stratégie des réseaux sociaux et les formations adaptées aux groupes,  aux entrepreneurs. J’accompagne les entrepreneurs de mieux comprendre ce qu’ils peuvent faire en ligne. Donc c’est vraiment à aligner le business model avec la stratégie des réseau sociaux, parce que ça va ensemble, et que la personne comprenne où ils vont et comment faire des choses, et pas se sentir un peu envahi par tous les choix qu’on peut avoir, et toutes les possibilités. Mais vraiment sentir « je suis capable de comprendre la stratégie pour mon entreprise, et où je vais avec mes réseaux sociaux ». Donc c’est ce que je fais. Je fais deux parties: je fais des formations sur le long terme, avec la personne ou avec l’équipe; une journée de formation, on travaille la stratégie vraiment à fond. Et puis je fais des formations de groupe, souvent dans les espaces de co-working ou dans les espaces adaptés à ça. Et notamment cette année je travaille beaucoup sur le Personal Branding de LinkedIn, parce que LinkedIn a beaucoup changé, et Instagram parce que c’est ces deux (réseaux) -là que je sens être les plus importants pour les entrepreneurs et les startups aujourd’hui. Donc j’essaie toujours de réadapter mes formations qui sont vraiment à jour  et c’est pas trop général mais vraiment plus précis.

FPL: Waow, ça m’intéresse là, Personal Branding pour Instagram et LinkedIn. Est-ce que vous avez un petit conseil à me, et à nous à la Tribu Digitale, en matière de Personal Branding ou plutôt une bonne petite stratégie, quelques conseils pour Instagram par exemple.

DV: Donc pour Instagram, je dirais qu’il faut vraiment essayer de trouver un moyen de montrer qui on est, et par les côtés visuels donc le branding il est très important sur Instagram. Si j’arrive sur un compte et je vois les photos, les images, les couleurs la façon d’écrire… Je dois trouver la personnalité derrière; parce que, vu qu’il y a beaucoup d’images quand on scroll, regarde les images dans le feed, s’il y a plein d’images qui sont très différentes et qu’il n’y a pas une chose qui les unit, on ne peut pas sentir qu’il y a une personnalité derrière. Donc il faut vraiment qu’on travaille notre Personal Branding, notre « uniqueté » –  je ne sais pas si ça se dit en français, mais « uniqueness » en anglais. Donc nos couleurs, nos messages, nos valeurs, nos missions,  tout ça doit être bien pré-établi, et après transmis dans les images et dans le texte. Donc c’est vraiment un travail de qui on est vraiment, et être très honnête avec ça; et pas essayer de faire comme les autres, parce qu’il y a beaucoup d’images très jolies, beaucoup de comptes supers. Mais ils sont un peu plats parce qu’ils sont vides. Quelque part si on essaie de le réappliquer pour nous, on utilise quelque chose qui n’est pas ‘nous’. Et ça, les personnes qui regardent notre compte, elles vont le voir. Donc je pense vraiment ça revient sur: OK, « qui je suis? », comprendre ça, et aussi comprendre « qui est la personne qui va regarder ça? ». Par exemple on parle d’Avatar, de Target Groups, en anglais,  et qui est la personne à qui je m’adresse. Parce que derrière l’écran, il y a toujours une personne. Il ne faut pas oublier ça.

FPL: Tribu Digitale, si vous développez pour le moment une stratégie Instagram, montrez qui vous êtes, soyez honnête, travaillez avec votre personnalité et surtout faites des recherches sur votre avatar, ou en tout cas sur les personnes que vous essayez de toucher par cette stratégie. Merci beaucoup pour ça Daria.
C’est le bon moment maintenant pour explorer plus en détails votre parcours en tant qu’entrepreneure. Le voyage qui vous a amenée là où vous êtes aujourd’hui. Alors, commençons par cette question, Daria: on l’appelle « l’appel à l’Aventure ». Alors, quand est-ce que vous avez su au fond de vous que vous vouliez devenir entrepreneure, que vous vouliez lancer votre propre affaire?

DV: Depuis mon enfance, je sais que je suis chanceuse d’avoir la chance d’avoir grandi en Suède. Je suis arrivée en Suède quand j’avais 6 ans et j’ai vu que j’avais des choses que je pouvais faire, que mes cousins n’ont pas, peut-être, eu la chance de faire. Donc j’ai vite compris que je pourrais réagir, que je pourrais apprendre. J’avais une éducation qui était super et je me suis dit: « je suis chanceuse ». Donc, vu que je suis chanceuse, il faut que j’utilise toutes mes chances, toutes mes capacités pour faire ce que j’aime. Vu que j’ai cette chance-là dans ce monde, je suis née dans un endroit où je peux me permettre de faire ce que je veux, il faut que je pense. Donc je me suis dit: un travail où je ne suis pas épanouie, ça veut dire que je n’utilise pas ma capacité, j’utilise pas tous mes talents et j’utilise pas ma chance. Donc j’ai vite compris que c’est ça que je veux faire. Après je suis arrivée, à 18 ans j’ai eu la chance de tomber sur un mentor donc je travaillais quand même dans une entreprise, enfin c’était une famille qui avait cinq entreprises, et c’était une famille qui m’a beaucoup mentorée. Quand je travaillais ils m’ont laissé la chance et le choix de vraiment apprendre sur le terrain. J’ai vu que c’est la façon que j’aime d’apprendre. L’entrepreneuriat c’est vivant, c’est dynamique, il n’y a pas de monotonie, il n’y a pas de choses qui… Chaque jour est différent. En travaillant avec une famille d’entrepreneurs, j’ai vite compris, ça c’est vraiment pour moi. J’aime beaucoup ça. Je ne vois pas à quel point c’est important d’être dans un bureau de 9h à 5h, chaque jour et juste attendre que le journée finisse. La vie est trop belle pour ça. J’ai vite compris que moi, ça m’épanouit. J’adore ça. J’adore créer, en fait.

FPL: Vous avez commencé d’abord en tant qu’employée? Vous vous êtes lancée tout de suite en tant qu’entrepreneure? Comment ça s’est passé dans ce processus?

DV: J’avais 18 ans et je cherchais un travail d’été et en fait il m’ont prise pour l’été. Cette famille, il y avait un couple de Serial Entrepreneurs. Et j’ai travaillé pour eux quatre ans. Mais ils m’ont laissée tout faire. Ils ne me demandaient jamais à quelle heure j’arrive au bureau. C’était vraiment une bonne façon d’apprendre, parce qu’il m’a laissé le choix de m’occuper de leur projet, d’une de leur entreprises, du coaching notamment. Et je l’ai fait toute seule. Mais j’avais des employés et j’avais des gens d’équipe de plusieurs endroits en Suède. J’avais des possibilités de faire des choses supers. Ils m’ont laissée parce qu’ils croyaient en moi. C’était une façon pour moi de passer à l’étape où je me suis lancée toute seule, parce que j’avais déjà vu que j’étais capable et j’ai pu expérimenter sur leur terrain, avec quand même tout mis en place, avec des bureaux et l’accompagnement comme je le voyais, mais ils me laissaient faire. Mais tant que je générais un bon équilibre dans l’une de leurs entreprises, ils me laissaient faire ce que je voulais. Notamment je leur disais « je vais partir en France cette semaine » –  « Tu fais ce que tu veux c’est toi qui gères, donc tu vas voir les clients et tu reviens la semaine prochaine » . C’est ça, je n’ai jamais été dans une entreprise « normale », où j’avais des choses à … « Il faut que tu fasses comme ça, comme ça, comme ça, parce que ». Moi j’avais besoin de toujours comprendre: est-ce qu’on fait vraiment le maximum de notre capacité sur chaque chose. Et ça ils m’ont laissée faire.

FPL: Tribu Digitale, un mentor c’est quelque chose d’important dans le parcours d’un entrepreneur et, comme Daria, si vous avez l’opportunité et même allez chercher quelqu’un qui pourra vous guider, pourra vous inspirer. Merci Daria.
Alors, on passe tous par des moments difficiles. Vous vous êtes lancée, et maintenant, Daria, j’aimerais bien que vous nous parliez un peu de votre pire moment en tant qu’entrepreneure. Quel a été votre « moment difficile ». Chez les Américains, l’échec est vu comme un vecteur de la réussite, on ne compte plus les citations sur l’échec et son influence sur le succès. Est-ce que vous êtes d’accord avec ça, et racontez-nous quel a été votre pire moment en tant qu’entrepreneure.

DV: Pour que ce soit le pire moment pour moi en tant qu’entrepreneure il faut vraiment que ce soit très très mal, parce que je suis une optimiste incurable. Je suis vraiment… Je crois que c’est possible, c’est comme vous dites: s’il y a des échecs, c’est juste qu’il faut changer la façon dont on voit les choses, il faut essayer différemment. Par contre, je peux quand même dire que un moment difficile, c’était quand j’avais lancé la société dans la Caravane Des Langues et j’étais en France depuis un an et je ne parlais pas forcément très très bien français. Mais je voulais changer le regard sur les langues, donc je voulais promouvoir les langues de façon atypique, des blocages linguistiques, vraiment travailler sur…que plus de français puissent être très à l’aise avec les langues étrangères et pouvoir voyager dans le pays ou vivre ailleurs, sans se sentir « non, je ne peux pas parce que je ne parle pas la langue ». Donc j’ai fait un grand travail sur ça. J’ai commencé à contacter les mairies, les institutions françaises. J’ai envoyé mon premier mail où j’ai écrit mon projet et tout ça, et je reçois le mail de retour…qui est tout rouge en fait. La personne n’a pas pris le temps de répondre à mon message, mais m’a juste corrigé toutes mes fautes de grammaire. Et c’était vraiment une des plusieurs fois dans l’idée de mon association où je me suis sentie un peu…ben j’essaie de faire quelque chose de bien, pour justement changer le regard sur les langues, aller plus loin de la perfection, de dire qu’on peut quand même faire des choses dans un pays où on ne parle pas la langue. Moi j’ai commencé sans parler en français. J’ai créé mon entreprise et mon asso et je ne parle pas la langue. Quelque part, j’ai essayé d’apprendre sur le terrain, chaque jour un petit peu plus, un peu mieux. Mais quand la personne te répond juste en te corrigeant toutes tes fautes de grammaire et tu te dis: « mais je suis dans ton pays, j’essaie de faire une chose de bien pour les gens »…là tu te sens un peu attaquée, ça c’est sûr. Mais ça ne nous a pas empêchés de continuer. On a quand même, j’ai dû écrire plein de mails et j’ai continué à envoyer des mails, et continué d’aller sur le terrain et faire des conférences et tout ça. Et je me dis « c’est pas grave », mais c’est sûr quand tu reçois des choses comme ça…Bah, c’est pas cool, c’est pas sympa.

FPL: Donc vous avez persisté et je vois, vous êtes une optimiste, vous avez une attitude positive. Alors, quand est-ce que les choses ont commencé à basculer en votre faveur? Quand est-ce que votre business a commencé à prendre? En d’autres mots, quel a été votre moment d’illumination, Daria, racontez-nous cette histoire.

DV: Alors je dirais que le moment où ça a vraiment, vraiment changé, c’est quand je me suis…quand j’ai commencé à mettre mon nom en avant. ça veut dire que j’ai toujours fondé des choses et des projets, et j’aime beaucoup les groupes, j’aime bien mettre tous les groupes, toutes les personnes qui travaillent avec moi en valeur et vraiment les monter,  mais quelque part, j’étais un peu timide avant. Je m’étais dit « je vais les mettre en avant » mais je n’ai pas trop parlé de moi. Et donc mon copain a beaucoup insisté, parce que je suis une féministe et je crois que les femmes entrepreneures doivent aussi se mettre en avant; et ça c’est une façon pour nous de vraiment être sur le terrain ensemble.  Donc je me suis dit, il m’a dit: « mais si toi tu te dis que tu es féministe mais tu ne te mets pas en avant, tu fais pas un bon travail pour toi, en fait ». Et du coup il m’a beaucoup boosté et poussé pour que moi je commence à faire des formations toute seule, et aussi me mettre sur scène comme la conférence TEDx et écrire mon livre, et vraiment à mon nom; vraiment le Personal Branding de moi. Qui je suis. Qu’est-ce que je représente et être vraiment à l’aise avec ça. Et depuis ça, c’est sûr que je fais beaucoup de podcasts, des entretiens et des choses mais ça ne veut pas dire que je mets les autres à côté. J’aime aussi beaucoup mes équipes et ils le savent et ils savent que je les accompagne dans tout. Mais quelque part, la différence aujourd’hui c’est que mon nom est là, et c’est vraiment ça, c’est moi et c’est ce que ça représente et je suis totalement, totalement à l’aise avec ça. Je dis ce que je pense et peut-être il y a des choses, des gens qui n’aiment pas ça mais d’autres qui vont être inspirés de pouvoir faire des choses bien aussi. Et donc c’est important que je me suis mise plus en avant. Voilà.

FPL: Voilà. Vous avez développé votre confiance, vous vous êtes mise en avant. Alors, si vous pouviez résumer la leçon-clef que vous avez retirée de cette expérience, qu’est-ce que ce serait?  Je veux dire, en quelques mots: que pensez-vous que la Tribu Digitale doive retenir comme Leçons de votre expérience?

DV: Alors, je dirais: allez sur Google et trouvez un endroit où vous pouvez acheter un nom de domaine et vous mettez votre nom et le prénom.com. Et achetez-le aujourd’hui. Parce que c’est vraiment un travail, c’est le Personal Branding, votre nom, qui vous êtes,  parce que si on se cache derrière un nom inventé,  on va toujours être derrière quelque chose. Il faut vraiment qu’on se mette sur notre capacité de nous, notre « humain », qui on est. Et qu’est-ce qu’on peut donner à ce monde.

FPL:: Tribu Digitale, trouvez un nom de domaine avec votre nom. Allez-y, allez-y tout de suite. Appuyez sur pause, enregistrez-le, suivez ce conseil de Daria. Je pense que c’est un très bon conseil. Merci pour ça Daria. Nous sommes maintenant arrivés à la partie des questions flash. Alors, ici je vous pose une série de questions en rafale et vous me répondez en allant à l’essentiel. Est-ce que vous êtes prête?

DV: Oui, je suis prête.

 

FPL: Quelle est votre définition du succès?

DV: Le succès pour moi c’est quand je peux faire ce que je veux, donc quand je peux travailler avec les clients que je veux. Pas avoir à choisir: « est-ce que je peux me permettre ça? » Donc vraiment, choisir les projets sur lesquels je travaille. Et vivre où je veux.

FPL: A quoi ressemble votre journée-type?

DV: Alors je me réveille tard. Je ne suis pas une personne…je sais que les entrepreneurs disent « il faut se réveiller à 5 heures du matin »,  je n’arrive pas! Mais je me réveille vers 8h-9h, je travaille de 10 heures à une heure avec le projet le plus important donc vraiment ce qui me demande le plus d’énergie. Et je prends une bonne pause de déjeuner à la française, et puis je reprends vers 15h jusqu’à 18h, sur tout ce qui est Content Creation, ou je prends des cafés avec des personnes, les clients, je travaille plus vraiment des choses dans la communication en fait, avec quelqu’un d’autre, d’une façon ou l’autre. Et puis le soir, j’essaye, à partir de 18h, je vais faire des rencontres, comme des rencontres d’entrepreneurs, ou faire des formations ou des conférences. Donc ça c’est les journées où j’ai pas de clients avec qui je travaille sur la stratégie ou pas en formation.

FPL: Si vous deviez recommander un livre pratique, quel serait-il, et pourquoi?

DV: Alors le livre qui m’a beaucoup, beaucoup changé mon regard sur plein de choses, c’est ‘The 4-Hour Work Week’, ‘La Semaine de 4 Heures’, de Tim Ferris. C’est un livre, c’est ma Bible, en fait, je voyage avec ce livre. Je l’ai dans mon sac à dos –  si je suis en mode sac à dos quelque part je le prends avec moi, parce que c’est vraiment un livre où je reviens et je revois des choses, et je dis « ah oui c’est vrai, cette partie-là je la vois différemment », parce que j’ai vécu des choses depuis, et je pense que c’est un livre qui montre qu’en fait on a pas besoin de suivre le chemin classique et qu’on peut vivre différemment, et il y a vraiment des choses très intéressantes à prendre de ça, une bonne philosophie.

FPL: ‘The 4-Hour Work Week’, ‘La Semaine de 4 Heures’, de Tim Ferris, c’est déjà un grand classique. Quels outils ou applications – productivité ou autres, utilisez-vous régulièrement?

 

DV: Les applis que j’utilise: Trello, pour planifier ma journée, ou même pour mes clients, je travaille avec Trello pour les stratégies de trois mois, pour leurs projets, pour mon équipe d’association aussi, j’utilise Trello.
J’utilise la Pomodoro Technique, c’est pas une application, mais c’est une technique où on travaille sur chaque tâche pendant trente minutes. Par exemple je dois mettre en place, je vais travailler sur répondre aux mails, écrire une plaquette et rencontrer quelqu’un: je vais mettre 30 minutes et je vais enlever toutes les notifications, je ne vais pas répondre aux appels rien de tout. Je vais vraiment travailler juste sur une chose à la fois pendant, 30 minutes, faire une pause de 5 minutes et reprendre une autre tâche 30 minutes.  Donc ça c’est vraiment bien pour tout ce qui est réseaux sociaux, notamment parce que comme ça on se dit: je vais travailler sur Instagram 30 minutes,  30 minutes sur LinkedIn, et on ne se perd pas dans le temps.
Qu’est-ce que j’utilise d’autre? Je pense que ça c’est le plus important pour moi…Ah, une autre application c’est: Insight Timer, c’est application de méditation. Donc moi je médite quand j’ai une journée où je fais beaucoup de choses,  je médite; c’est une application gratuite, on peut faire des méditations de 5 à 30, 50 minutes et en fait c’est plein de personnes proposent des choses très différentes: ça peut être « Energie », « Relaxation », « Méditation Guidée »…tout ça. Et je pense que ça c’est très bien, notamment si on fait des conférences, des présentations, parce qu’on est un peu plus « autocentré » quand on arrive sur place.

FPL: J’ai l’impression que vous êtes vraiment une pro de la productivité, avec tous ces outils! Tribu Digitale, vous retrouverez évidemment toutes les informations sur ces applications sur le site web, on vous donnera les informations à la fin.
Alors, qu’est-ce qui vous inspire ou vous passionne en ce moment, Daria?

DV: En ce moment, ce qui m’inspire beaucoup c’est le pouvoir du groupe. Le TEDx que j’ai fait à Melbourne, ça parle de la dynamique du groupe, et comment on peut le changer et changer notre entourage, en utilisant les Mastermind Groups, les Accountability Groups, et toutes les façons de vraiment choisir qui nous entoure. Et en ce moment je suis en train de voir comment mettre en place des bootcamps ou des journées, des conversations autour de ça pour que plus de gens puissent découvrir ça, parce que c’est vraiment un outil magnifique, ça coûte rien, et c’est vraiment, si on sait utiliser les groupes pour aller plus loin, on peut vraiment faire des choses incroyables.

FPL: Et la dernière question, c’est la question « Back in Time », qui est ma préférée. Imaginons que vous ayez l’opportunité de remonter le temps et vous vous retrouvez face à votre « vous » de 18 ans. Vous n’avez que cinq minutes avant que le portail temporel ne vous ramène au présent. Avec l’expérience que vous avez maintenant, que vous diriez-vous? D’un point de vue pratique quels plans ou conseils précis donneriez-vous à votre jeune alter ego pour réussir…Et qui n’implique pas d’acheter des billets de Loto, des paris sportifs ou d’investir en bourse.

DV: Je dirais: sois optimiste, reste optimiste, crois en toi, crois en ta capacité, parce que c’est vraiment ça le plus important. Si tu crois que tu es capable, tu seras capable. ça a l’air très bête et très simple mais c’est vraiment ça. Il faut avoir la patience. Parfois les choses prennent du temps. Mais bon il faut y croire. Il faut juste continuer. Si tu es convaincu à l’intérieur de toi, si tu sens très fort que ça va aller, ça va aller. C’est vraiment, sois à l’écoute de tes sentiments, de ton gut feeling. Qu’est-ce que dit ton ventre, si tu sens que quelque chose ne va pas, même si tout le monde dit qu’il faut aller par là, n’y va pas.  Si tu sens qu’il y a une autre direction pour toi, si tu ne sais même pas pourquoi tu vas par là, mais tu sais que c’est le bon chemin, ben écoute-toi, écoute-toi parce que tu sais qu’est-ce que tu as besoin.

FPL: Tribu Digitale, soyez optimiste, croyez en vous, soyez patients.
Daria, merci! Nous sommes maintenant arrivés à la fin de l’épisode. Merci, vraiment d’avoir partagé généreusement toutes ces informations avec nous. Tribu Digitale,  j’espère que vous avez bien pris note. Je sais qu’il y en a parmi vous qui hésitent encore à se lancer et j’espère que l’aventure de Daria vous inspirera à faire le grand saut. A ce titre Daria, pour le mot de la fin: que diriez-vous à nos auditeurs de la Tribu Digitale qui hésitent encore à se lancer dans l’aventure de l’entrepreneur. Si vous aviez un seul conseil à leur donner, quel serait-il?

DV: Je pense qu’il faut s’entourer bien, des bonnes personnes. C’est très important parce qu’il a beaucoup de gens qui vont vous dire: « non mais c’est peut-être pas le bon chemin, c’est précaire, c’est pas possible » et tout ça. Ces personnes-là ne sont pas là pour…ils ont peur. Ce n’est pas parce qu’ils vous aiment, qu’ils font ça. C’est vraiment important pour vous d’être entouré de personnes qui sont optimistes, qui osent avoir des rêves, des personnes qui veulent changer le monde, qui veulent changer leur regard sur comment on vit. Soyez vraiment entourés des bonnes personnes, moi je pense que c’est le plus important, parce que si on est entouré des bonnes personnes, qui eux aussi essaient de faire de bonnes choses, là tout change, parce qu’on est bien entouré. Mais si on est entouré de personnes qui sont bien pour nous parce qu’ils nous aiment, c’est la famille, c’est les amis d’enfance… Même si, mais ils ne sont pas sur les mêmes chemin, ils ne voient pas la vie de la même façon, peut-être. Et du coup, ça nous limite beaucoup, parce que du coup on se dit « peut-être mon projet n’est pas vraiment un très très bon projet ». Essayez de, soyez très conscient de la personne qui est à côté de vous, au quotidien.

FPL: Tribu Digitale, entourez-vous des bonnes personnes. Daria, vraiment, merci! Ce fut un plaisir et un honneur de vous avoir parmi nous aujourd’hui. Alors, avant de nous quitter, dites-nous comment rester en contact avec vous sur les réseaux sociaux. Et si vous avez une annonce à faire, la Tribu Digitale vous écoute!

DV: Vous pouvez aller sur mon site dariav.com, ou sur Facebook: Daria Vodopianova, vous pouvez me contacter ou si vous tapez mon nom sur Google, il y a plusieurs façons de me contacter, et je serai ravie de partager plus avec vous, répondre à vos questions. Et si vous êtes à Lisbonne, vous pouvez venir à nos bootcamps, et participer à nos projets. Il y a plein de choses qui se mettent en place en ce moment, donc je dirais, essayez de garder les contacts en ligne et…A bientôt!

FPL: Tribu Digitale, vous venez d’entendre Daria Vodopianova partager avec vous son expérience et ses conseils. C’est à vous de jouer maintenant. Rejoignez-nous sur revolutiondigitale.fr et tapez « Daria » dans la barre de recherche: vous aurez accès à sa page dédiée avec toutes les informations et les références dont nous avons parlé aujourd’hui. Et bien-sûr, n’oubliez pas de visiter la page de Daria sur dariav.com, ou de la suivre sur ses réseaux sociaux. Daria, merci encore d’avoir partagé votre aventure avec la Tribu Digitale! Au revoir, et je vous retrouve en backstage.

LES POINTS À RETENIR

1. TRAVAILLEZ VOTRE PERSONAL BRANDING. Commencer par investir dans un nom de domaine à votre nom/prénom, et développez votre image sur vos réseaux sociaux – qui vous êtes, vos messages, vos valeurs, vos missions.

2. CHOISISSEZ BIEN LES PERSONNES QUI VOUS ENTOURENT. Celles qui vous soutiendront, sont optimistes, ont des rêves et l’envie de changer le monde.

3. SOYEZ ET RESTEZ OPTIMISTE, CROYEZ EN VOUS. Continuez et soyez patient. Soyez à l’écoute de vos sentiments, de votre “gut feeling”. Ecoutez-vous, et le reste suivra.

ABONNEZ-VOUS AU PODCAST!

OUTILS MENTIONNÉS

Vous trouverez ci-dessous toutes les références des resources mentionnées durant l’épisode!

APPLIS

Liste des applis mentionnées durant l’épisode.

Trello

Gestion de projet et collaboration

Insight Timer

Application de méditation gratuite

LIVRES

Liste des livres mentionnés durant l’épisode.

AUTRES

Autres resources mentionnées durant l’épisode (événements, sites web, etc.)

La Technique Pomodoro

Pour gérer son temps