Nicolas Duvernois

Président fondateur @ PUR vodka, romeo's gin & romeo's gin + tonic

Nicolas Duvernois est un entrepreneur qui a toujours eu la tête pleine d’idées! Parti de zéro, il crée en 2006 l’une des vodkas les plus médaillées au monde, PUR Vodka, puis enchaîne avec Romeo’s Gin. Devenu référence sur la scène entrepreneuriale québécoise, il est l’auteur du best seller “Entrepreneur à l’état PUR” et chroniqueur vedette du journal Les Affaires. Il parcourt sans relâche son pays et transmet sa passion pour l’entrepreneuriat au travers de conférences pleines d’humour. Impliqué auprès des jeunes entrepreneurs, il a également co-fondé le mouvement Adopte Inc, un concours visant à  leur offrir une expérience unique, et a présidé en 2017 la Jeune Chambre de Commerce de Montréal.

http://nicolasduvernois.com/
http://www.purvodka.com/
http://romeosgin.com/

Pour rester en contact:

La Lettre Privée Tribu Digitale

Recevez les derniers épisodes de RévolutionDigitale directement dans votre boite, et bien plus...

COMPTE-RENDU DE L’ÉPISODE

01:34 Intro – Des Sciences Politiques à la Vodka
05:35 Projet du Moment – Romeo’s Gin le 1er avril
10:43 L’Appel à l’Aventure – Bâtir un empire avec une idée
12:43 Les Tribulations – 4 années difficiles
16:06 La Révélation et le Triomphe – 1 journée pour tout changer
20:20 Les Questions Flash
26:57 Le Bouquet Final – Obliger le “oui”

Transcription complète de l'épisode

Transcription réalisée avec l’aide d’Happy Scribe

François Paul Lambert: Rencontre aujourd’hui avec un entrepreneur qui a toujours eu la tête pleine d’idées est partie de zéro. En 2006 l’une des Vodka les plus médaillés au monde : PUR Vodka, puis enchaîne avec Women’s Gin devenue référence sur la scène entrepreneuriale québécoise il est l’auteur du best seller entrepreneur à l’état pur et chroniqueur vedette du journal Les Affaires. Il parcourt sans relâche son pays et transmet sa passion pour l’entrepreneuriat au travers de conférences pleines d’humour. Impliqué auprès des jeunes entrepreneurs il a également cofondé le mouvement Adopt Inc,  un concours visant à leur offrir une expérience unique qui a présidé en 2017 la Jeune Chambre de commerce de Montréal.

Tribu Digitale, c’est avec beaucoup de plaisir que j’accueille aujourd’hui Nicolas Duvernois. Nicolas, bonjour! Merci d’être avec nous aujourd’hui. Est-ce que vous êtes prêt à nous inspirer?

Nicolas Duvernois: J’espère, j’espère, j’espère toujours que chaque fois que je parle, j’inspire au moins une personne.

FPL: Nicolas, je viens de donner un tout petit résumé de qui vous êtes à la Tribu Digitale. Est-ce que vous voulez rajouter quelque chose? Et avant de parler de vos projets, est-ce que vous pouvez nous donner un petit aperçu de votre vie personnelle, peut-être une anecdote sur qui vous êtes, quelque chose qu’on ne sait pas sur vous?

ND: Oui alors moi j’aime bien dire que je suis un modèle hybride parce que mon père vient de Bourgogne,  ma mère vient du Québec, d’une région qui ressemble étrangement à la Bourgogne. Je dis souvent que je suis moitié pinot noir, moitié sirop d’érable. Et donc moi j’ai découvert l’entrepreneuriat vraiment « par erreur ». J’ai fait Sciences Politiques à l’Université de Montréal, et c’est en finissant l’université que je ne me voyais pas travailler nécessairement dans un domaine où il fallait que je suive les règles. Il est vrai que j’ai décidé de me lancer en affaires en restauration et c’est cette première expérience en affaires qui s’est avérée très rapidement catastrophique mais qui m’a donné la piqûre de l’entreprenariat. Quand j’ai fermé à peine quelques mois après avoir ouvert, j’ai décidé de me lancer dans une autre aventure encore plus folle, celle de lancer ma propre Vodka.

FPL: Oui justement on va revenir un peu sur ce moment, le moment dans lequel vous avez senti que c’était fait pour vous, et vous avez étudié les sciences politiques, et vous êtes passé à la Vodka après. Alors pourquoi avoir choisi ou fait ces études? Je suis un peu intrigué mais je vais le dire pourquoi, c’est parce que Hélène qui est la cofondatrice du podcast, est aussi issue de Science Politique et je suis intrigué par les politologues!

ND: Certains diront que c’est en écoutant des heures et des heures de théorie sur la politique que je suis tombé et où j’ai sombré dans la vodka. Mais non ce n’est pas ça. Vraiment je suis quand même curieux. D’ailleurs aujourd’hui je considère qu’un bon entrepreneur c’est un généraliste, ce n’est pas un spécialiste. Je préfère savoir de loin 1% de 100 sujets différents plutôt que l’inverse. Donc la science politique ça m’avait toujours intrigué. Mais la vraie la vraie histoire en arrière c’est que je voulais être architecte depuis tout petit, mais je n’avais pas les notes pour être en architecture, donc j’ai dû aller dans un domaine qui acceptait ma moyenne générale, donc la Science Politique, et donc j’ai découvert des études passionnantes. Franchement ça m’intéressait énormément. J’ai découvert une tonne de sujets. Je ne le regrette pas.

FPL: Justement on pourrait presque dire aujourd’hui que la Vodka est un produit qu’on trouve partout à travers le monde est ce qu’on peut parler de géopolitique de la vodka?

ND: Définitivement ! Il y a une petite bataille diplomatique entre la Russie et la Pologne concernant l’inventeur de ce fameux liquide mais je dirais que c’est la nature qui décide. Quand la nature comme au Canada nous donne des bons ingrédients de base comme la qualité de l’eau, la qualité des graines de céréales, et bien c’est le paradis pour la vodka!

FPL: Justement. Votre aventure est impressionnante,  vous avez reçu plein de prix. C’est quoi votre projet du moment? Est ce que vous pouvez nous expliquer comment de manière générale, vous générer vos revenus et pourquoi vous avez choisi ces business model en particulier? Je vous laisse choisir le projet sur lequel vous voulez articuler votre intervention… expliquez nous ça!

ND: Le projet du moment nous sommes en plein dedans. On a lancé cela ça fait six jours et ma tête est dans ce projet depuis presque un an et demi. On a une vodka qui s’appelle Pur Vodka, un Gin qui s’appelle Romeo’s Gin. On vient de lancer un « prêt à boire » donc une canette de Romeo’s Gin avec Tonic,  on a développé notre propre Tonic. Et c’est vraiment une canette de Gin Tonic et je suis convaincu que l’on est en train de révolutionner cette industrie là. Pourquoi? Parce que c’est une canette 100% naturelle, il n’y a aucun produit chimique et c’est le produit dans sa catégorie qui a le moins de sucres. C’est vraiment un Gin Tonic très agréable à consommer, frais, juste en décapsulant la canette. Et puis on a lancé ça le 1er avril, et la réponse est,  je n’exagère pas, 85 fois ce qu’on attendait, c’est ridicule sur les réseaux sociaux! On est extrêmement content et on réalise que finalement que cette autre idée folle, je crois que ça va être extrêmement rentable pour l’entreprise…

FPL: Et vous l’avez lancé le 1er avril donc ce n’était pas pour faire une blague?

ND: Alors ça c’est tellement drôle parce que, nous on a choisi la date il y a peut être cinq ou six mois avant et puis on a dit OK, le 1er avril parce que c’est le début, surtout que au Québec on a quatre « vraies » saisons. Et c’est le début du printemps au Québec en avril on commence à croire de nouveau que l’hiver n’est pas éternel et on avait choisi le premier avril et une de nos employées nous a fait remarquer que c’était Pâques le premier avril, et je me disais que justement tout le monde est en famille et vont en parler. Et quelques semaines avant,  une autre employée nous fait remarquer que les gens pourraient croire à un poisson d’avril. Donc on ne pouvait pas changer la date, puis finalement c’est très bien tombé, il y a eu beaucoup de questionnements, mais ce n’était pas une blague, c’était vrai!

FPL: Pour le moment on peut le trouver juste au Québec ? quel est son nom?

ND: Romeo’s Gin & Tonic

FPL: C’est une canette et on peut la trouver dans tous les bars, dans les boîtes de nuit?

ND: Alors au Canada on est pas mal partout et on travaille très fort pour le lancement en Europe, j’espère, j’espère… cet été mais c’est compliqué avec l’alcool, il y a toujours des règles à droite et à gauche à respecter et à suivre. Il faut être patient.Je crois que ça va peut être l’été prochain malheureusement.

FPL: En tout cas on a ici une boisson fraîche, tonique avec peu de sucre on va garder ça à l’esprit et, si je peux me permettre, on va revenir un peu en arrière sur votre aventure et avant qu’on explore vraiment le coeur du cœur de votre expérience d’entrepreneur, j’aimerais bien vous poser cette question sur Pur Vodka, vous avez lancé ce projet et en tant qu’entreprise pourquoi avez vous choisi ce Business Model des spiritueux? et une vodka?c’est quelque chose qui m’intrigue…

ND: Au restaurant j’étais responsable d’acheter tout ce qui était coté cuisine et côté bar. Et chaque fois que j’allais acheter l’alcool, ici c’est un monopole d’état qui s’appelle la Société des Alcools du Québec qui est immense, avec 400 magasins, qui vend aussi pour la restauration. Eh bien, j’étais surpris d’acheter deux ou trois caisses de vin rouge ou de vin blanc mais j’achetais une dizaine de caisses de vodka par semaine alors je me suis dit que c’était populaire. Et je me suis dit mais il y a un marché pour moi. Je n’étais pas un buveur de vodka, donc j’étais vraiment sorti de nulle part avec cette idée là mais je savais que, meilleure est l’eau, meilleure est la vodka. Et puis au Québec on a le paradis de l’eau de source. Donc c’est parfait, je me lance dans la vodka, sans savoir que, finalement, j’allais être le premier au Québec à être un producteur de spiritueux, le premier il y a sept ans et un des plus grands au Canada sept ans plus tard. C’est quand même hallucinant la croissance que l’on a vécu. Mais c’est comme ça que j’ai eu l’idée et puis mon père est Bourguignon et le vin a toujours été très important dans la famille. Il n’y a malheureusement pas de vigneron dans ma famille mais c’était toujours à table, c’était toujours présent. J’ai été baptisé, et mes deux filles ont été baptisées en Bourgogne entourée de vignes, donc ce n’était pas si loin, finalement, de mon ADN.

FPL: Oui il y a quelques vignes au Canada aussi et qui sait, peut être on retrouvera votre patte sur quelques cépages et donc ne fermons pas cette porte!  Merci pour ça Nicolas et Tribu Digitale, gardons cela à l’esprit car nous allons maintenant explorer un peu le parcours entrepreneurial de Nicolas, son aventure en tant qu’entrepreneur, le voyage qui l’a amené là où il est aujourd’hui. Nicolas, commençons par cette question que nous appelons l’appel à l’aventure alors vous nous avez déjà donné un petit aperçu de pourquoi et comment vous vous êtes lancé. Vous avez fait les sciences politiques… Quand est-ce que vous avez su au fond de vous que c’était le moment pour vous de vous lancer, de partir en solo? Peut être y a t il eu un moment où vous avez hésité? pouvez vous nous raconter ça?

ND: J’ai très rapidement su que j’allais devenir entrepreneur mais ça les universités que j’allais et je n’avais pas su avant. En lisant des histoires entrepreneuriales et c’est là que j’ai réalisé qu’on pouvait bâtir littéralement un empire avec une idée. Et j’avais toujours eu des idées, je dis souvent que depuis que je suis dans le ventre de ma mère, j’ai des idées. Et je crois que je perdais un peu mon temps avec ces idées là. Je me disais mais pourquoi j’ai des idées là, pourquoi j’ai envie de réinventer la fourchette, la chaise. J’ai envie d’avoir une compagnie aérienne. L’hôtellerie…pourquoi je voulais toujours tout réinventer. J’ai découvert que c’était une maladie qui s’appelait l’entrepreneuriat. Et très rapidement, quand j’ai fini l’université, je ne me voyais pas travailler une « job normal ». Donc j’ai décidé de me lancer en affaires. C’était pour moi la définition de la liberté. C’est drôle à dire, parce que je dois être la personne qui a l’horaire  le plus cinglé de l’histoire de l’humanité, mais je me considère libre quand même.

FPL: J’ai envie d’appeler ça un avantage, mais c’est un des bénéfices d’être un entrepreneur qui revient le plus souvent. Et il n’y a rien à faire, quand on crée quelque chose, qu’on le crée par soi-même, c’est noble de vouloir cette liberté. Aujourd’hui on peut être un employé, on peut être un salarié. On a l’impression qu’on est enfermé dans un cadre qui nous bloque. Je ne veux pas entrer encore dans la discussion des entrepreneurs, mais on oublie souvent que être son propre chef, c’est aussi pour atteindre cette liberté. J’ai envie que l’on aille un peu dans ce parcours que vous avez eu avec Pur Vodka, avec tous vos autres projets que vous êtes lancés. Vous avez créé votre entreprise et ça a peut être pas été facile tout le temps.

ND: Non, ça a été très complexe.

FPL: Vous avez cette première expérience catastrophique en affaires, votre restaurant. Est-ce que vous pouvez peut-être, soit nous raconter cette histoire, ou alors, si vous avez eu un autre moment difficile, qu’on pourrait appeler « Votre pire moment en tant qu’entrepreneur », est-ce que vous pouvez nous raconter ce moment?

ND: Ça a été très complexe. Quand j’ai fini l’université, j’avais déjà pas vraiment beaucoup d’argent. J’étais étudiant,  j’avais une job d’étudiant, je l’avais des planchers dans un hôpital. Et avec le restaurant, je n’avais mis le peu que j’avais, mais j’avais quand même tout mis ce que j’avais. Et j’avais fait des prêts, j’avais signé des trucs personnellement. Bref, j’ai fait beaucoup d’erreurs de recrues entre guillemets et ça s’est avéré que j’ai tout perdu et puis ça a été très très long me relever de tout ça. Dieu merci que j’avais gardé mon emploi d’étudiant, je lavais encore les planchers à l’hôpital, ce qui me permettait de survivre. Et survivre c’est vraiment le terme exact, mais malheureusement ça a pris quatre ans avant de pouvoir vendre ma première bouteille. J’avais des huissiers qui me couraient après. Parce qu’avec le restaurant, ça a fermé, et ça n’a pas fermé de la bonne manière. J’avais pas un rond, fallait que je rembourse des dettes. Ça a été très complexe. Dieu merci aujourd’hui je suis marié, j’ai rencontré ma femme deux semaines avant que j’ouvre le restaurant, donc elle a vécu tout ça à côté de moi et avec moi et Dieu merci, j’étais bien entouré, parce que ça a été très très très complexe.

FPL: Oui vous étiez bien entouré, c’est quelque chose qui revient souvent dans le podcast ici. Et en plus d’être bien entouré est-ce que vous avez peut-être une technique à partager, ou une approche des choses pour surmonter les coups durs? Vous avez beaucoup d’expérience maintenant quand même, et les coups durs, on a en toujours en tant qu’entrepreneur, est-ce que vous pouvez partager avec nous peut-être une technique que vous utilisez pour les surmonter.

ND: Il y a des phrases qui ont l’air simple, quand on les dit, ça a l’air fou mais on a beaucoup plus de chances de réussir quand on continue que quand on arrête. J’y crois énormément, mais c’est vrai. Et puis une deuxièmement, je fais beaucoup de parallèles avec le sport et l’entrepreneuriat c’est un marathon. Ce n’est pas un sprint, c’est un marathon. Et un marathon on commence le premier kilomètre, le deuxième, le troisième, on est très heureux. On adore ça. Ensuite vers le dixième kilomètre on réfléchit et on se dit: pourquoi on a choisir de faire ce choix de fou? Vers le vingtième kilomètre, on se dit: ok on dirait que ça fait quatre ans que je coure, mais il me je reste la moitié. Plus on avance, plus on a envie d’abandonner mais à un moment donné, c’est comme si on voit la lumière au bout du tunnel, vers le 36ème 37ème kilomètre on se dit: merde il reste juste 5 kilomètres. Et puis à un moment donné on sent l’excitation de la ligne d’arrivée. Puis ça nous redonne de l’énergie. Donc c’est des montagnes russes, l’entrepreneuriat, c’est une montagne russe humaine, mais ça vaut la peine.

FPL: C’est vraiment une belle analogie, et c’est vrai que cette analogie du marathon, on l’a déjà entendue ici, et vous venez vraiment de l’illustrer mais absolument parfaitement, Nicolas,  c’est génial. Justement en parlant de lumière au bout du tunnel: à l’inverse vous avez un peu raconté votre pire moment, vous avez donné un peu votre approche de comment surmonter les choses. Est-ce que vous avez eu à l’inverse peut-être une idée géniale,  un moment d’illumination. Que ce soit dans votre douche ou en faisant un marathon, peu importe, qui a peut être aidé votre business ou fait changer les choses dans vos affaires.

ND: Moi il y a une journée qui a tout changé dans mon parcours entrepreneurial. Ce n’est pas une idée que j’ai eue. C’est un moment que j’ai vécu, le premier mardi de décembre 2009. Ça fait  3 ans et demi, 4 ans que je travaille sur mon projet, je suis endetté comme jamais. Je suis en train de promener mon chien, qui s’appelle Roméo dans le ruelle, pas très loin de chez moi. Et deux semaines avant, on venait d’être refusés par la société d’État pour vendre notre produit. Donc je me retrouve avec ma première production de 10800 bouteilles avec l’interdiction de vente. Alors là je me dis:  tout est fini. Et je me rappelle, j’avais envoyé deux bouteilles dans une compétition prestigieuse à Londres, qui s’appelle le World Vodka Masters. Donc j’ai envoyé ces deux bouteilles en espérant que les juges me disent que la vodka est bonne. Et puis mon téléphone sonne, je réponds, très tôt le matin et c’est la directrice de la compétition qui m’annonce qu’on vient d’être nommé la meilleure commande avant d’avoir vendu une seule et unique bouteille. Donc on s’entend que ça change une journée, ça change un plan de match, et ça a facilité d’une certaine manière les choses. Mais ça m’a surtout redonné une énergie surhumaine de continuer. Ça a pris peut être un bon deux ans après quand même, que j’ai dû continuer à laver les planchers tout ça, mais au moins on commence à vendre, et puis on avait les ventes. Non, c’est cette journée-là, à tout jamais j’ai encore des frissons, si j’étais filmé… j’étais dans une ruelle en pyjama en train de promener mon chien, Romeo.  Je ne savais pas ce qui se passait, puis mon téléphone sonne. Au début je croyais que c’était mes parents parce que c’est un appel international, et mes parents habitent quelques mois par année en France. C’était un appel de la Directrice de la compétition dans quinze jours. Je me rappellerai longtemps au fil des en avance après aujourd’hui que quand on est rendu à cinquante sept prix internationaux cinq fois en sept ans meilleur j’ai le prix. C’est drôle à dire mais après oui cette journée là est important mais j’ai vécu des journées très importants.

FPL: C’est ce qui est génial dans cette histoire là c’est que vous aviez vous avez eu confiance en votre produit et vous l’avez envoyé à ces compétitions et vous n’avez pas attendu d’avoir les autorisations pour les envoyer. Et finalement, de fil en aiguille, vous avez eu ces résultats, et puis vous avez les autorisations et c’est parti. Et ça, Tribu Digitale, il faut retenir:  vous avez cette idée, n’attendez pas qu’on vous donne la permission. Parfois il faut aller chercher cette permission.

ND: Même que moi, dans la compétition, il fallait s’inscrire. Donc je me suis inscrit, et ils m’ont demandé, il y avait une question: combien de bouteilles avez-vous vendues l’année dernière? 95 pour cent des personnes vont se dire: je ne vais pas m’inscrire, je n’ai pas vendu de bouteilles. Ben moi j’ai inventé un chiffre. Ce n’est pas vrai que c’est une question qui va décider si je réussis ou pas dans la vie.

FPL: Mais oui, et si vous n’aviez pas fait ça, où est-ce que serait Pur Vodka? Et donc, bravo à ça, Nicolas. Et alors si vous pouviez peut-être résumer ici la leçon clé ou les leçons clés que vous avez retirées de votre expérience d’entrepreneur jusqu’à présent, quelles seraient-elles? Je veux dire, en quelques mots, que pensez vous que la Tribu Digitale doive retenir comme leçon de votre expérience?

ND: Moi je crois qu’on réalise une fois qu’on se lance en affaires. On réalise à quel point on peut être, on peut aller loin. On a tous des rêves, on a tous des objectifs, et puis à un moment donné on se réveille, et on a dépassé ces rêves, on a dépassé ces objectifs là, puis  on en a d’autres encore plus grands. Ça c’est quelque chose qui me passionne, c’est quelque chose qui m’intrigue aussi, c’est à quel point, une fois qu’on fait le premier pas, à quel point finalement tout est possible.

FPL: Tribu Digitale, retenons bien ça: c’est le premier pas qui compte, en tout cas c’est le premier pas qui va vous faire vous rendre compte que tout est possible, mais il faut le prendre! Nicolas, merci beaucoup pour ce mot de sagesse. On est déjà arrivés à la partie des questions flash. Alors ici je vous pose une série de questions en rafale, et vous me répondez en allant à l’essentiel. Est-ce que vous êtes prêt?

ND: Toujours!

FPL: Toujours prêt. Allez, c’est parti!  Quelle est votre définition du succès?

ND: Un superbe mélange entre le succès corporatif et le succès familial.

FPL: A quoi ressemble votre journée type? Est-ce que vous avez peut-être une routine ici que vous pratiquez quotidiennement et qui vous aide dans vos affaires?

ND: Très très important pour moi de prendre mon temps, de prendre un bon petit déjeuner avec mes deux enfants et ma femme, parce que je sais qu’après, ma journée va être une journée de fou, et les enfants ce n’est pas un objet, c’est ce qu’il y a de plus important et je veux prendre le temps avec eux.

FPL:Si vous deviez recommander un livre pratique quel serait-il, et pourquoi?

ND: Ah, c’est quoi le nom du livre? C’est l’ancien coach des Lakers au basket ball et ça s’appelle…parce que je l’ai lu en anglais, « Nine Rings »… Mais c’est un livre exceptionnel. Je fais souvent le parallèle entre le sport et l’entrepreneuriat, et je réalise avec ce livre là que, finalement ce parallèle là il est plus que parallèle, il est vraiment commun. Un athlète de haut niveau et un entrepreneur, c’est vraiment presque indentique, donc c’est super intéressant comme livre. Je ne me rappelle malheureusement plus du nom. C’est Phil Jackson, l’entraîneur. Mais le livre… Attendez moi une minute.

FPL: Mais on va le retrouver et moi j’adore personnellement aussi le concept de l’entrepreneur athlète. Et de toute façon, Tribu digitale, on mettra les références complètes du livre sur le site après.

ND: Parce que j’ai le nom en anglais, ça s’appelle « Eleven Rings », mais en français je ne l’ai pas.

FPL: Il existe peut-être pas en français mais quoiqu’il arrive, pour notre notre audience anglophone, si jamais le livre n’existe pas en français, on mettra les références. Super concept, merci pour ça Nicolas. Question suivante alors, on y voit tout de suite. Quels outils ou applications, productivité ou autre, technologie ou pas, utilisez-vous régulièrement?

ND: J’en ai pas énormément, c’est vraiment courriels courriels courriels, et les réseaux sociaux.

FPL: Est-ce qu’il y a peut-être une application ou un logiciel que vous utilisez dans votre entreprise avec vos collègues?

ND: Je travaille beaucoup, vous allez rire je suis un peu vieille école, je travaille beaucoup avec PowerPoint. Parce que une compagnie d’alcool, on est surtout une agence de pub. Et j’ai une directrice artistique qui a énormément de talent et je fais toujours un pré-travail que je vais lui montrer, puis après elle embellit le tout, mais passe de grandes heures dans ma journée sur le PowerPoint.

FPL: Alors qu’est-ce qui vous inspire ou vous passionne en ce moment? Quels sont les domaines qui vous paraissent prometteurs?

ND: Le Nouvel Entrepreneur. Dans mon livre je parle beaucoup d’un nouvel entrepreneur qui est en train de naître. Je l’appelle l’Entrepreneur Humain donc vraiment qui veut réussir en affaires, mais il veut aussi réussir socialement. Je suis convaincu que l’entrepreneur de demain sera un acteur social extrêmement impliqué et on regarde l’histoire de l’entrepreneuriat, ben c’est les entrepreneurs qui changent le monde. Et je crois que le monde a besoin d’être changé dans une meilleure direction, et je crois que ça va passer par les entrepreneurs. Et je sais qu’il y a beaucoup de termes, on parle beaucoup d’entrepreneur social, ces temps-ci. Je suis convaincu que dans quinze ans, un entrepreneur social ça va s’appeler un entrepreneur.

FPL: Génial et ben d’ailleurs, votre livre « Entrepreneur à l’État PUR », on va le référencer aussi ici sur ce RévolutionDigitale, sur votre page. On peut le trouver partout, est-ce qu’il est sur Amazon?

ND: Il est sur Amazon, à Fnac, dans plusieurs librairies en France, c’est sous les éditions Eyrolles et il est facilement.

FPL: Tribu Digitale vous viendrez sur la page de Nicolas après l’interview pour trouver toutes les références sur son livre. Alors Nicolas, on est arrivé à la dernière question, c’est la question « Back in Time ».

FPL: Imaginons que vous ayez l’opportunité de remonter le temps et vous vous retrouvez face à votre “vous” de 18 ans. Vous n’avez que cinq minutes avant que le portail temporel ne vous ramène au présent. Avec l’expérience que vous avez maintenant, que vous diriez-vous? D’un point de vue pratique, que feriez vous différemment, ou bien quel plan ou conseils précis vous donneriez-vous pour réussir plus efficacement et qui n’implique pas d’acheter des billets de Loto, des paris sportifs, ou d’investir en Bourse?

ND: Moi je dirais: Nicolas, aies confiance en toi, aies confiance en toi. C’est un travail d’introspection énorme, se lancer en affaires. Et quand on est bien préparé, et qu’on a confiance en soi, je crois que 85 pour cents de la job est faite. On se remet beaucoup en question, l’être humain. On a peur,  on n’ose pas. Mais tout ça peut se régler avec une certaine confiance en soi. Donc ça serait vraiment ça: arrête d’avoir peur, arrête de croire que tu es pas assez intelligent, pas assez riche, pas assez quoi que ce soit pour réussir, aies confiance. Trust the process, aies confiance au processus. Une fois que tu es bien préparé, vas-y, fonce.

FPL: Tribu Digitale, ayez confiance en vous. Mais c’est tellement évident! Nicolas Merci pour ça. J’ai aussi envie de vous demander: est-ce que vous avez peut-être un petit conseil en matière de confiance, qu’on peut appliquer facilement, rapidement.

ND: Oui! Tout passe par la préparation. Je fais souvent rire mes collègues au bureau, mais je dis toujours: moi pour tuer une mouche, je me prépare pour la guerre atomique,  comme ça je suis sûr et certain de gagner. j’oblige le « oui », dans les préparations. Quand je vais dans une rencontre, je suis tellement sur-préparé, la personne n’a pas le choix de dire « oui ». Ça ça donne une immense confiance, parce que peu importe ce qui peut arriver, peu importe quelle question la personne peut poser, on l’a déjà répondue dans notre premier pitch de vente.  J’ai tellement eu de « non » dans ma vie, que maintenant j’oblige le « oui ».

FPL: Obligez le « oui », Tribu Digitale! Nicolas, merci pour ça. On est arrivé à la fin de l’épisode, et vraiment, merci du fond du cœur d’avoir partagé toutes ces informations avec nous. Tribu Digitale, j’espère que vous avez bien pris note. Je sais qu’il y en a parmi vous qui hésitent encore à se lancer et j’espère que l’aventure de Nicolas vous inspirera a fait le grand saut. Nicolas, pour le mot de la fin, que diriez-vous à nos auditeurs et auditrices de la Tribu Digitale qui hésitent encore à se lancer en tant qu’entrepreneur, ou qui se sentent bloqués. Si vous aviez un seul dernier conseil à leur donner, quel serait-il?

ND: Le premier pas est le plus compliqué à faire, mais c’est celui qui va nous faire avancer de cent autres pas.

FPL: Tribu Digitale, je crois que tout est dit! Nicolas vraiment, vraiment, merci! Ce fut un plaisir et un honneur de vous avoir parmi nous aujourd’hui. Alors avant de nous quitter,  dites-nous comment rester en contact avec vous sur les réseaux sociaux ou ailleurs, et si vous avez une annonce à faire, la Tribu Digitale vous écoute.

ND: Parfait, sur les réseaux sociaux bien sûr, sur Facebook: Nicolas Pur Entrepreneur, sur Instagram, sur LinkedIn, les classiques. Et pour les curieux, je vais en France (je vais France chaque mois, donc j’y suis très souvent), mais je donne une conférence au Wine & Business Club de Paris, donc je sais qu’ils vendent des billets. Donc pour les curieux, ils peuvent venir me rencontrer, venir m’écouter, me dire les folies, et puis ça me fera plaisir de leur parler.

FPL: Tribu Digitale, vous venez d’entendre Nicolas Duvernois partager avec vous son expérience et ses conseils. C’est à vous de jouer maintenant! Rejoignez-nous sur revodigitale-test.mystagingwebsite.com, et tapez Nicolas dans la barre de recherche vous aurez accès à sa page dédiée avec toutes les informations et les références dont nous avons parlé aujourd’hui. Et bien sûr n’oubliez pas de visiter la page de nicolasduvernois.com, et de le suivre sur ses réseaux sociaux: Instagram, LinkedIn et n’oubliez pas de venir lui dire bonjour à la conférence au Wine & Business Club de Paris qui aura lieu… à quelle date exactement?

ND: Le 15 mai prochain.

FPL: Le 15 mai prochain! Nicolas, merci beaucoup d’avoir partagé votre aventure avec la Tribu Digitale, je vous dis au revoir et je vous retrouve en backstage.

ND: Allez, au revoir.

LES POINTS À RETENIR

1. ENTREPRENDRE EST UN MARATHON. Ne vous découragez jamais, continuez, gardez en tête la ligne d’arrivée, toujours, et soyez prêt à affronter des montagnes russes.

2. FAITES LE PREMIER PAS. Le reste suivra. Vous avez des rêves, des objectifs que vous voulez accomplir. Lancez-vous en mettant déjà la première pierre, ce premier petit pas décisif qui vous fera vous rendre compte qu’ensuite, tout est possible, et qui vous fera avancer de 100 autres pas. C’est une fois qu’on est lancé que l’on réalise qu’on peut aller vraiment loin.

3. TRAVAILLEZ VOTRE CONFIANCE PAR L’HYPER-PRÉPARATION. Se lancer demande un travail d’introspection, des remises en question permanentes. Cessez de penser que vous n’êtes pas à la hauteur, que vous n’êtes pas “assez”. Préparez-vous le plus possible avant un rendez-vous, avant un pitch, soyez hyper-préparé, et vous vous sentirez ainsi plus en confiance.

ABONNEZ-VOUS AU PODCAST!

OUTILS MENTIONNÉS

Vous trouverez ci-dessous toutes les références des ressources mentionnées durant l’épisode!

APPLIS

Liste des applis mentionnées durant l’épisode.

Y

Courriels / E-mails

Y

Réseaux sociaux

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération.