Shirley Billot

Fondatrice de Kadalys

Shirley Billot est une formidable entrepreneure martiniquaise. Passionnée de cosmétologie et amoureuse de la culture créole, elle a créé la première marque de cosmétologie naturelle aux actifs de bananier, Kadalys. Elle souhaitait valoriser la pharmacopée traditionnelle de sa région et mettre en place une filière d’extraction circulaire à haute valeur ajoutée. En alliant innovation, authenticité et raffinement, elle réalise une prouesse qui lui vaut huit récompenses « beauté » en deux ans et une entrée remarquable chez Station F, le plus grand incubateur de startup au monde.

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COMPTE-RENDU DE L’ÉPISODE

[00:01:37] Intro
[00:04:34] Projet du Moment – Kadalys, un produit beauté innovant et raffiné… qui utilise les bienfaits de la banane
[00:07:57] L’Appel à l’Aventure – De l’expérimentation confortable en incubateur à la prise de risque du lancement en solo
[00:09:32] Les Tribulations – Apprendre à encaisser les coups. Il y a toujours une solution positive.
[00:11:55] La Révélation – Partir tôt à l’export et s’exposer rapidement à l’international.
[00:13:09] Le Triomphe – Le problème de se mettre soi-même la pression. Pourquoi “lâcher prise”
[00:14:21] Les Questions Flash
[00:19:02] Le Bouquet Final – Il faut foncer, n’hésitez pas…

Transcription complète de l'épisode

François Paul Lambert: Notre invitée d’aujourd’hui est une formidable entrepreneure martiniquaise. Passionnée de cosmétologie et amoureuse de la culture créole, elle a créé la première marque de cosmétologie naturelle aux actifs de bananier, Kadalys. Elle souhaitait valoriser la pharmacopée traditionnelle de sa région et mettre en place une filière d’extraction circulaire à haute valeur ajoutée. En alliant innovation, authenticité et raffinement, elle réalise une prouesse qui lui vaut huit récompenses « beauté » en deux ans et une entrée remarquable chez Station F, le plus grand incubateur de startups au monde. Tribu Digitale, j’ai le grand plaisir d’accueillir aujourd’hui Shirley Billot! Shirley, bonjour! Etes-vous prête à nous inspirer?

Shirley Billot: Oui, je suis partante!

FPL: Génial! Alors Shirley, je viens de donner un petit aperçu de qui vous êtes à la Tribu Digitale. Est-ce que vous voulez y rajouter quelque chose? Et est-ce que vous pouvez nous donner un petit aperçu de votre vie personnelle?

SB: Alors déjà, bonjour à toute la Tribu Digitale. Je suis vraiment ravie de partager mon expérience avec vous. Alors quelques petits mots sur moi: j’ai 43 ans, je suis originaire de la Martinique. Cheffe d’entreprise depuis maintenant six ans, à cheval entre Paris et les Antilles.

FPL: Alors, Shirley, vous êtes où là, pour le moment, vous êtes en France, ou vous êtes dans les Antilles?

SB: Actuellement je suis basée, en fait je reviens des Antilles. J’y ai passé quatre jours. Mais je suis basée à Station F depuis le mois de juillet [2017]. Oui, voilà en fait c’est le plus grand incubateur au monde, et on a la chance d’être présents, avec toute une délégation d’entrepreneurs des Outre-mer qui ont des projets innovants et qui sont ici en fait pour justement accélérer notre développement. Et aussi, je pense, bénéficier d’un écosystème très bienveillant, qui va nous permettre rapidement je pense de devenir extrêmement bon sur l’aspect digital, notamment, en tant que marque sur le marketing.

FPL: Et comment est-ce qu’on entre, à Station F? ça a l’air d’être un club assez select, j’ai l’impression.

SB: Alors, il y a deux façons d’y rentrer: soit vous rentrez via un programme, et il y a 26 programmes aujourd’hui, dont le nôtre, Outre Mer Network. Il y a des programmes dans le privé, il y a Thales, etc. Dans ce cas-là il faut un programme qui correspond, entre guillemets, aux « valeurs » du programme, et ensuite vous pouvez directement rentrer via Station F, qui sélectionne également des projets en direct. Après les places sont très chères, les listes d’attente sont assez impressionnantes.

FPL: J’imagine! Et vous êtes plusieurs entrepreneurs Martiniquais ou antillais, à Station F, ou c’est juste vous?

SB: Ah non non, nous on a un programme, avec l’ensemble des Outre-mer, on est une espèce de plateforme, un peu comme un hub, qui permet de faire transiter l’information, la connaissance entre les Outre-mer et la France hexagonale. On a de tout. On a des Réunionnais, des Guadeloupéens, des Martiniquais. On a Saint-pierre-et-Miquelon…Voilà, on a l’ensemble des Outre-mer avec nous, on a une trentaine de postes, et en fait moi j’ai une double casquette: je suis à la fois entrepreneuse, mais je m’occupe également, avec Daniel Hierso, du programme d’accompagnement des startups qui font partie de notre programme d’accueil.

FPL: D’accord. On va en profiter ici peut-être pour parler de votre projet du moment, Kadalys. Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur ce projet: comment vous générez vos revenus, et pourquoi vous avez choisi ce business model?

SB: Le projet du moment, en fait, on en a deux: un en amont, et en aval. En amont, nous on fait de la transformation de matières premières. On travaille sur les coproduits, donc les déchets de la filière banane. Donc toutes les bananes « moches » et les « célibataires », on les récupère et on en fait des ingrédients. Et là, on est en train de travailler sur un projet industriel de transformation, mais localement cette fois-ci, avec la fabrication d’actifs qui sera destinée pas uniquement à notre marque Kadalys, mais également à d’autres marchés comme l’alimentaire, ou la beauté. Mais pour d’autres, d’autres clients.

Le deuxième projet est un projet en aval. Et ça c’est pour nos clients finaux. Grâce à Station F, on est en train de finaliser un projet de développement d’une stratégie digitale pour mieux profiler nos clients et leur proposer, on va dire, une proximité beaucoup plus forte avec nos produits.

FPL: Et donc, vous avez des brevets. Vous êtes à la pointe de l’innovation avec tous ces projets. Mais comment l’idée d’utiliser la banane vous est venue?

SB: En fait on a une histoire très singulière en Martinique avec le bananier, qui je pense nous accompagnent depuis notre enfance. Moi j’ai des bananiers dans mon jardin depuis que je suis petite, et donc forcément on m’a appris très jeune à utiliser ses vertus, en beauté notamment; puisqu’en fait on traite l’acné avec la peau de la banane. ça aide à cicatriser les blessures, on peut faire des masques nourrissants. Et il se trouve qu’il y a quelques années je suis tombée sur une étude scientifique que j’ai trouvée très intéressante, sur la composition de la partie[grasse] du bananier et j’ai eu un peu comme une révélation. Je me suis dit: tiens, c’est pour ça en fait, qu’on a tels effets dans la médecine traditionnelle. Et partant de là, j’ai rencontré, j’ai vraiment eu de belles opportunités. J’ai rencontré le Président de la Filière Banane, et le Président du CIRAD, qui est un centre de recherche publique spécialisé dans les fruits tropicaux. Et tous les deux ont décidé de suivre cette idée un peu folle de transformer les déchets en ingrédients  cosmétiques. Et à l’issue d’un programme de recherche, où on a fait une thèse, on a déposé trois brevets en cinq ans.

FPL: C’est quand même très impressionnant. Et donc vous avez une gamme de produits qui est plutôt orientée sur les femmes, de ce que j’ai vu. Et je dois vous demander, je suis obligé de vous demander: est-ce que vous envisagez de développer une ligne pour les hommes? Parce que franchement, moi ça m’intéresse!

SB: Alors dans notre nouvelle communication, notre nouveau site sortira dans 2 semaines, on communiquera aussi plus vis-à-vis des hommes. En fait, on a déjà une clientèle masculine, qui utilise nos huiles,  comme après-rasage, notamment, et toutes nos textures très légères comme nos sérums, ou nos gelées comme hydratants pour la journée. Mais nous avons une clientèle masculine quand même relativement importante. Je pense qu’à 30% de consommateurs sont des hommes, ce qui est quand même pas mal pour une marque de cosmétiques. Et je pense qu’à l’avenir, on développera des produits plus spécifiques, notamment sur le rasage, le soin de la barbe.

FPL: Je pense que vous allez avoir un client supplémentaire. Où est-ce qu’on peut trouver vos produits? On peut les acheter sur Internet ou c’est exclusivement dans des réseaux retails?

SB: Alors en fait, nous les vendons sur notre site internet, Kadalys.com. Et puis en fait, nos réseaux, en fait ça dépend des pays, on est principalement distribués en Asie. Là, on est plutôt en réseau grands magasins, à côté de marques prestigieuses comme Dior, Burberry etc. Et en France et en Europe, on est plus présents en pharmacie.

FPL: Tribu Digitale, gardons ça en tête pour le moment. C’est un beau business model. Nous allons maintenant explorer un peu votre parcours, Shirley, votre aventure en tant qu’entrepreneure. Shirley, commençons alors par cette question, nous l’appelons: l’Appel à l’Aventure. Quand avez-vous su, au fond de vous, que vous vouliez devenir entrepreneure? Et si vous ne vous êtes pas lancée tout de suite, qu’est ce qui vous a retenue?

SB: Alors en fait, quand j’ai eu cette idée, j’ai eu la chance d’être incubée pendant un an au sein de la filière banane, qui est très bien structurée, et pendant un an j’ai développé, entre guillemets, une « étude de faisabilité » pour savoir si, économiquement et scientifiquement, il y avait des molécules d’intérêt, et si on pouvait les extraire de façon viable économiquement. Et aussi, est-ce qu’il y avait un marché pour la cosmétique autour des ingrédients issus du bananier. Et à l’issue de l’année, on a fait un point avec le Président de la filière, et il m’a dit: « Shirley,  maintenant, qu’est ce que tu veux faire? Soit tu continues à t’occuper de projets innovants chez nous, soit tu crées ta boîte et tu te lances ». Et là, s’est posée la question de:

Est-ce que je reste dans le confort, à développer d’autres projets innovants, ou est-ce que je me lance sur cette voie qui depuis un an m’obsède complètement? Et je me suis dit: « Bon, allez, j’ai encore le temps de prendre un risque. » Et j’avais vraiment, vraiment envie de le faire. J’avais vraiment envie de faire quelque chose qui avait du sens, je pense. C’était plus ça. Et c’était un peu comme mon bébé, je voulais le voir grandir et je me suis dit « bon je me lance. On va essayer. » C’est parti comme ça, en fait.

FPL: Tribu Digitale, vous l’avez entendu: parfois, se lancer comme entrepreneur, c’est quelque chose qui fait peur. ça peut être un risque, mais si vous le sentez, si vous le sentez vraiment au fond de vous, allez-y, voyez ce que ça peut donner. Alors maintenant, Shirley, parlez-nous un peu de votre pire moment en tant qu’entrepreneure. On parle souvent de l’échec chez les entrepreneurs, mais dans certaines cultures l’échec est vu comme un vecteur de la réussite. On ne compte même plus les citations sur l’échec et son influence sur le succès. Alors, est-ce que vous êtes d’accord avec ça? Et racontez-nous quel a été votre pire moment en tant qu’entrepreneure.

SB: Je pense que dans la vie d’une entreprise, il y a des moments difficiles, je pense, régulièrement. A chaque fois qu’on passe une étape, on a l’impression que c’était la pire, mais il y en a toujours une autre. Je pense que la différence, c’est qu’avec le temps, on a une espèce de capacité de résilience qui se renforce, et on encaisse les coups, en fait, de mieux en mieux. Et je pense que peut-être, que parfois je vis des moments pires maintenant que j’en ai vécus il y a quelques années, mais il y a quelques années pour moi les problèmes étaient insurmontables, et je voyais tout en noir. Donc des moments difficiles, honnêtement je pense qu’il y en a régulièrement. Je pense que dans la vie rien n’est sûr, rien n’est assuré. Il y a constamment des épreuves que nous devons apprendre à passer au fur et à mesure, en essayant de rester optimiste, en essayant de rester  très calme. Mais on va dire que, hier encore, j’ai vécu un moment très difficile d’incompréhension avec un de mes fournisseurs, qui finalement s’est bien arrangé, mais vous m’auriez appelée hier à 14h, j’étais vraiment dans le trou.

FPL: Heureusement qu’on a fait l’interview aujourd’hui, alors!

SB: Oui je pense!

FPL: Tribu Digitale, restez optimistes,  restez calmes. On peut toujours s’en sortir, on peut toujours surmonter un échec. Et, Shirley, comment est-ce que vous approchez, quand vous êtes face à un moment difficile. Vous essayez de rester optimiste et calme, mais est-ce que vous avez une technique particulière pour affronter?

SB: Moi j’ai une technique: j’appelle mes proches, mes amis. En fait j’appelle des gens bienveillants dans mon entourage, qu’il soit professionnel ou personnel, et je pense que on est fort avec l’autre. Et moi honnêtement, quand j’ai un moment, un gros moment difficile, j’appelle mon avocat, mon expert-comptable, un ami entrepreneur et je partage avec lui mon moment de doute. Et généralement, les autres ont une vision extérieure, donc avec du recul, et ça m’aide énormément à relativiser et à trouver des solutions. Mais je ne reste pas toute seule, ce que je faisais parfois avant. Maintenant c’est fini. Dès que j’ai un souci ou préoccupation, je me rapproche de mon écosystème pour trouver une solution.

FPL: Tribu Digitale, ne restez pas seuls. Merci Shirley pour ce mot de sagesse. Que s’est il passé ensuite, quand est-ce que les choses ont basculé en votre faveur? Vous avez lancé votre business, vous avez connu des moments difficiles. Quand est-ce que votre business a commencé à vraiment fleurir. Quelles sont les actions qui ont contribué à votre réussite?

SB: Je pense que, en fait j’ai commencé assez tôt à partir à l’export, pour trouver des marchés à l’international. Et finalement je pense que ce qui m’a beaucoup aidée, c’est d’avoir…en fait, j’ai fait une émission sur une chaîne française, qui s’appelle France 2, et qui est diffusée dans le monde entier  sur des chaînes francophones. Et il se trouve que j’ai été vue par quelqu’un en Corée, et cette personne a trouvé la marque géniale. Et en fait, j’ai démarré mon premier contrat à l’export en Corée. Et le fait d’avoir démarré la Corée, ça a été un peu comme un ricochet positif dans la zone, qui m’a permis d’ouvrir, juste après, le Japon et toute cette dynamique finalement s’est enclenchée et m’a permis d’ouvrir plusieurs pays en Asie. Et je pense que c’est vraiment un petit élément déclencheur qui parfois -c’est un peu comme l’effet papillon- qui a fait que mon développement puisse faire plus vite qu’il n’aurait dû se faire.

FPL: Alors, Shirley, si vous pouviez résumer les leçons ou la leçon-clé que vous avez retirée de cette expérience. Quelle serait-elle? Je veux dire, en quelques mots, que pensez-vous que la Tribu Digitale doive retenir comme leçon de votre expérience?

SB: Oui j’ai appris quelque chose il y a deux ans justement lors d’un moment difficile. Je pense qu’en tant qu’entrepreneure, ce qui est parfois nous mine, c’est de mettre énormément de pression. Et la pression parfois est tellement forte, que je pense qu’elle nous paralyse, ou qu’elle peut parfois assombrir notre jugement. Et je pense que le lâcher prise, c’est quelque chose qui est très important. Donc moi ma leçon du jour, et c’est celle que j’essaie de m’appliquer tout le temps, c’est qu’il faut lâcher prise et prendre du recul. Dans l’absolu, il y a des choses qui sont tellement plus graves. Et quand on apprend à relativiser, les problématiques, les soucis en fait ont une autre dimension et ça nous permet d’avancer plus vite. Et moi, il y a deux ans, j’ai appris à lâcher prise, j’ai appris en fait, j’ai accepté que je pouvais tout arrêter. Et depuis que j’ai accepté ça, ça m’a complètement libérée. Et je travaille beaucoup mieux. Voilà. Donc moi, c’est le lâcher prise.

FPL: Tribu Digitale, lâchez prise, prenez du recul, vous avancerez plus vite. Merci Shirley. Nous sommes maintenant arrivés à la partie des « questions flash ». Alors ici je vous pose une série de questions en rafale, et vous me répondez en allant à l’essentiel. Est-ce que vous êtes prête?

SB: Ok, j’y vais!

FPL: Alors, quelle est votre définition du succès?

SB: Moi je retiens une citation de Gustave Faubert qui est qu’en fait le succès c’est une conséquence, c’est pas un but. Le succès est une conséquence et non un but. Pour moi, le succès…moi  je ne vois pas le succès. Moi j’essaie des étapes que je passe au fur et à mesure. Je ne cherche pas le succès. Ce n’est pas un but pour moi. Si j’y arrive, tant mieux. Mais pour moi le succès, c’est plus un équilibre entre ma famille, que j’arrive à vivre de mon travail et que j’arrive à faire vivre des collaborateurs. Pour moi le succès c’est…je ne m’extasie pas, ce n’est pas une fin en soi. Si ça arrive, tant mieux, ce serait inespéré, et ce serait magnifique que Kadalys soit dans le monde entier, qu’on fasse vivre des centaines de collaborateurs. Voilà, peut-être que ce sera là, le succès.

FPL: A quoi ressemble votre journée-type?

SB: Le matin je me réveille, généralement vers 2h du matin. Je traite tous mes mails qui arrivent d’Asie, pendant au moins une heure. Voilà,  de temps en temps, je fais une petite visio conférence et après je vais me coucher, et je me réveille le matin, je prends mon petit déjeuner tranquillement, et je traite l’ensemble de mes mails de France, le matin. Et après, je pars soit en rendez vous avec des partenaires, et on travaille aussi beaucoup sur notre programme de recherche pendant la journée. J’alterne entre du commercial, de la recherche et du marketing.

FPL: Est-ce que vous dormez un petit peu entre tous ces événements?

SB: Oui je dors entre minuit et 2h du matin je dors, et entre 4 heures et 6 heures.

FPL: Je ne sais pas comment vous faites, c’est impressionnant.

SB: J’ai la chance de ne pas dormir beaucoup.

FPL: ça va alors. Si vous deviez recommander un livre pratique, quel serait il? Et pourquoi?

SB: Alors moi je recommanderais le livre de Xavier Fontanet, qui est un homme formidable, l’ancien patron du CAC 40, qui d’ailleurs me suit depuis quelques années, qui a écrit un livre qui s’appelle « Si on faisait confiance aux entrepreneurs ». Et il dit que pour réussir dans les affaires, il faut qu’il y ait une relation de confiance entre l’entrepreneur, ses associés, l’entrepreneur et sa banque, et je pense que si notre entourage, notre écosystème nous faisait plus confiance, on se sentirait peut-être plus rassurés, et peut-être qu’on serait plus efficace. Voilà, donc ce livre je le recommande.

FPL: Quels outils ou appli, productivité ou autre, utilisez-vous régulièrement?

SB: Alors, à Station F, on utilise  Slack tous les jours. Donc Slack, pour moi, c’est devenu un outil au quotidien; et puis pour la marque, moi je suis constamment sur sur Instagram, à poster des photos pour la marque, pour qu’on suive un peu les aventures de tout ce qu’on fait. Et voilà, je dirais Slack et Instagram.

FPL: Qu’est ce qui vous inspire ou vous passionne en ce moment? Quels sont les domaines qui vous paraissent prometteurs?

SB: En ce moment je suis plutôt très axée sur tout ce qui est marketing orienté client, avec le digital. Moi je suis vraiment très axée sur le digital. Je trouve il y a des outils qui sont tellement puissants, maintenant, pour mieux comprendre le client et lui offrir quelque chose de beaucoup plus adapté. Donc moi, en ce moment, le sujet qui me passionne, c’est comment mieux comprendre mon client et comment mieux répondre à ses attentes. Voilà en ce moment c’est vraiment mon focus.

FPL: On arrive à la dernière question, c’est la question « Back in Time », c’est ma préférée. Imaginons que vous ayez l’opportunité de remonter le temps, et vous vous retrouvez face à « vous » de 18 ans. Vous n’avez que cinq minutes avant que le portail temporel ne vous ramène au présent. Avec l’expérience que vous avez maintenant, que vous diriez-vous? D’un point de vue pratique, quels plans ou conseils précis donneriez-vous à votre jeune alter ego pour réussir, et qui n’implique pas d’acheter des billets de Loto, des paris sportifs ou d’investir en Bourse. Ce serait trop facile.

SB: Oui je dirais à mon « moi » des 18 ans: Internet va bientôt arriver, fais des études sur le digital, ou fais une école d’informatique, ne fais pas du commerce. Voilà, je me dirais ça, si j’avais 18 ans.

FPL:  Tribu Digitale, si je peux résumer ce que Shirley vient de dire ici: soyez à l’affût de la nouvelle technologie ou des nouveaux médiums qui se présentent, en restant vigilants. Peut-être vous trouverez l’outil qui va vous permettre de vous développer en tant qu’entrepreneur. Est-ce que vous pensez que cela résumerait bien votre votre vision, Shirley, ou pas?

SB: Complètement.

FPL: Bon Shirley, merci beaucoup. Nous sommes maintenant arrivés à la fin de l’épisode. Merci d’avoir partagé généreusement toutes ces informations avec nous. Je vous ai un peu assénée de questions, et vous avez répondu du tac au tac c’est parfait. Tribu Digitale, j’espère que vous avez bien pris note. Je sais qu’il y en a parmi vous qui hésitent encore à se lancer, et j’espère que l’aventure de Shirley vous inspirera à faire le grand saut. A ce titre Shirley, pour le mot de la fin: que diriez-vous à nos auditeurs de la Tribu Digitale qui hésitent encore à se lancer en tant qu’entrepreneur, ou qui se sentent bloqués? Si vous aviez un seul conseil à leur donner, quel serait-il?

SB: Moi je dirais à la Tribu: mais allez-y, foncez. N’hésitez pas, il y a plein de structures pour vous accompagner, rapprochez-vous, assistez à des conférences, parlez à des entrepreneurs, osez! On n’a qu’une seule vie, il faut oser!

FPL: Tribu Digitale, allez-y, n’hésitez pas à parler à des entrepreneurs. Shirley, vraiment, merci! Ce fut un plaisir et un honneur de vous avoir parmi nous aujourd’hui. Alors avant de nous quitter, dites-nous comment rester en contact avec vous, sur les réseaux sociaux ou ailleurs et si vous avez une annonce à faire, la Tribu Digitale vous écoute!

SB: Alors, on peut rester en contact sans aucun problème. Sur LinkedIn, par exemple, un réseau pro, qui est assez  actif. Sur Instagram, sur notre Facebook Kadalys, vous nous envoyez un mail sur [email protected], on vous répondra, aussi bien sur vos questions d’entrepreneur, que sur vos questions en beauté, on pourrait vous donner des conseils. Moi j’ai un message à faire passer: écoutez, likez nos pages. Suivez-nous. Soyez bienveillants autour de vous. Achetez, achetez responsable. Je pense que, moi si je voulais faire passer un message, ce serait: quand vous achetez un produit, pensez à ce qu’il y a derrière, l’impact sur l’environnement, l’entrepreneur qui est derrière. Donc achetez responsable. Voilà,  bonne journée à tous!

FPL: Tribu Digitale, vous venez d’entendre Shirley Billot partager avec vous son expérience et ses conseils. C’est à vous de jouer maintenant. Rejoignez-nous cette revodigitale-test.mystagingwebsite.com et tapez « Shirley » dans la barre de recherche: vous aurez accès à sa page dédiée, avec toutes les informations et les références dont nous avons parlé aujourd’hui. Et bien sûr, n’oubliez pas de visiter la page de Shirley sur Kadalys.com et de la suivre sur ses réseaux sociaux: LinkedIn, Instagram et Facebook. Likez ses pages et surtout achetez responsable. Shirley, Merci d’avoir partagé votre aventure avec la Tribu Digitale. Au revoir et je vous retrouve en backstage.

LES POINTS À RETENIR

1. NE PAS RESTER SEUL DANS LES MOMENTS DIFFICILES. Faire appel à son entourage, professionnel comme personnel, cela permet de relativiser pour affronter le problème, se rapprocher de son écosystème pour trouver une solution; Il y a constamment des épreuves dans la vie de l’entrepreneur(e), qu’il faut apprendre à passer au fur et à mesure, en essayant de rester optimiste, en essayant de rester  très calme. Et réciproquement: être bienveillant avec son entourage.

2. APPRENDRE À LÂCHER PRISE. Ne pas céder à la pression, parfois tellement forte, dans le parcours d’un(e) entrepreneur(e), qu’elle peut être paralysante. Prendre du recul et apprendre à relativiser les problématiques, les soucis, cela peut permettre de gagner en efficacité.

3. DÉVELOPPER L’ASPECT DIGITAL DE SON PROJET & ACHETER RESPONSABLE. Le premier, pour mieux comprendre le client et mieux répondre à ses attentes; Le second, quand vous achetez un produit, pensez à ce qu’il y a derrière, l’impact sur l’environnement, l’entrepreneur qui est derrière.

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OUTILS MENTIONNÉS

Vous trouverez ci-dessous toutes les références des resources mentionnées durant l’épisode!

APPLIS

Liste des applis mentionnées durant l’épisode.

Slack

La célèbre appli de messagerie collaborative.

Instagram

La célèbre appli de partage de photos.

LIVRES

Liste des livres mentionnés durant l’épisode.

Si on faisait confiance aux entrepreneurs: L'entreprise française et la mondialisation (Xavier Fontanet)

De l’éditeur: « (…) Être passionné par son entreprise et être passionné par l’humain n’est pas si antithétique qu’on voudrait bien le croire. »

AUTRES

Autres resources mentionnées durant l’épisode (événements, sites web, etc.)

Station F

Le plus grand incubateur de Start-up au monde

CIRAD

Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement