Valérie-Anne Demulier
Fondatrice de She for S.H.E | Co-fondatrice de Bloom
Après des études en droit des affaires, Valérie-Anne travaille pendant quelques années au Luxembourg en tant qu’avocate. En 2015 elle arrive à New York en tant que « business developper ». L’énergie de la ville qui ne dort jamais lui fait réaliser qu’elle a d’autres ambitions. Elle lance le projet She for S.H.E (Sharing Helping Empowering) et organise des événements inspirants pour les femmes francophones de New York. Aujourd’hui, toujours à New York, elle a quitté son emploi et s’est lancée dans un projet de plus grande ampleur : un espace de coworking et d’événements dédié aux femmes.
http://she4she.com/ – Sharing, Helping, Empowering
Pour rester en contact:
La Lettre Privée Tribu Digitale
[00:01:34] Intro
[00:06:30] Projet du Moment – She For S.H.E. – du networking entre femmes à l’espace de coworking avec Bloom
[00:11:31] L’Appel à l’Aventure – d’avocate à entrepreneure pour mieux s’épanouir et vivre sa passion
[00:18:52] Les Tribulations – L’importance de bien choisir ses partenaires et de bien s’entourer
[00:22:16] La Révélation – La force du bouche à oreille, la force des Femmes, et la force du feedback
[00:26:33] Le Triomphe – L’importance de faire rencontrer votre passion avec un besoin dans le monde!
[00:28:13] Les Questions Flash
[00:35:20] Le Bouquet Final – Croyez en vous et lancez-vous! Il n’y aura jamais de bon moment.
Transcription complète de l'épisode
François Paul Lambert: Aujourd’hui notre invitée nous vient de Belgique. Après des études en droit des affaires, elle travaille pendant quelques années au Luxembourg en tant qu’avocate. En 2015 elle arrive à New York en tant que « business developper ». L’énergie de la ville qui ne dort jamais lui fait réaliser qu’elle a d’autres ambitions. Elle lance le projet She for S.H.E (Sharing Helping Empowering) et organise des événements inspirants pour les femmes francophones de New York. Aujourd’hui, toujours à New York, elle a quitté son emploi et s’est lancée dans un projet de plus grande ampleur : un espace de coworking et d’événements dédié aux femmes. Tribu Digitale, je suis très content de recevoir aujourd’hui Valérie-Anne Demulier. Valérie-Anne, bonjour!
Valérie-Anne Demulier: Bonjour François!
FPL: Êtes-vous prête à nous inspirer aujourd’hui?
VAD: Ecoute, je vais faire du mieux que je peux vous inspirer.
FPL: Super. Alors Valérie-Anne, je viens de donner un petit résumé de qui vous êtes à la Tribu Digitale. Voulez-vous y rajouter quelque chose, et est-ce que vous pouvez nous donner un petit aperçu de votre vie personnelle?
VAD: Oui et bien donc, comme tu l’as dit je viens de Belgique, où j’ai étudié et j’ai ensuite passé quelque temps au Luxembourg, pour ensuite rejoindre mon conjoint qui a été envoyé à New York. Je suis arrivée il y a deux ans et demi maintenant dans cette ville que je connaissais à peine pour être honnête, mais qui m’a vraiment révélée à moi-même; c’est un peu cliché, mais c’est ce qui s’est un peu passé. Donc je suis toujours avec cette personne, mon conjoint qui me suit dans mes aventures new yorkaises et donc c’est ici que j’ai eu envie de créer le projet dont tu faisais référence, She for S.H.E, pour lequel j’organise des évènements divers. Il y a quatre types d’évènements que j’organise pour les femmes francophones qui vivent à New York. Tout a débuté avec des réunions de discussion. L’idée c’était de se retrouver autour d’un sujet particulier que j’apportais au groupe et je facilitais en fait la réunion autour de ce thème de discussion. Donc l’idée c’était vraiment d’avoir des échanges un peu plus profonds et un peu plus organisés, je vais dire, que ce qu’on a d’habitude quand on se rencontre entre amis où on n’a pas forcément envie de discuter d’un sujet précis. Donc l’idée c’était vraiment d’amener du contenu qui parlait au groupe en entier, donc c’était sous forme, c’était en petit comité quand même, on était une dizaine.
Ensuite, j’ai invité des guest-speakers, donc des femmes aux parcours inspirants, aussi beaucoup d’entrepreneuses qui venaient à partager leur expérience, aussi leur réussite, mais aussi leurs doutes, leurs échecs, parce que effectivement c’est toujours très intéressant d’avoir ce genre d’histoires.
Ensuite je fais aussi des évènements plus « networking », où on les femmes se rencontrent de manière moins « formelle’ entre guillemets, donc pas de thèmes de discussion abordés, mais des échanges autour d’un verre, du networking, et enfin des workshops.
Donc ce sont des ateliers « découverte » entre guillemets, où on explore quelque chose qu’on ne connaît pas forcément. On a eu des workshops sur la gemmologie, donc les pierres précieuses, sur la parfumerie, sur des domaines assez variés. Voilà, l’idée c’est de découvrir des choses qu’on n’a pas forcément l’habitude de connaître, de rencontrer dans sa vie quotidienne. Et donc aujourd’hui comme vous le disiez je passe à un projet de plus grande ampleur avec un espace physique, c’est en cours de développement avec mon associée. Donc pour ce projet-là j’ai une associée qui m’a rejointe en début d’année, et donc on y travaille, c’est assez passionnant, très excitant. Et suite à ce projet-là, j’ai en effet décidé de quitter ma carrière de juriste ou d’avocate, ici j’étais en tant que juriste, pour me focaliser à fond sur ce projet, assez excitant. Nouvelle vie d’entrepreneuse à temps plein.
FPL: SheSheC’est superbe, et alors, ce projet d’espace de coworking, c’est aussi dans le cadre de She for S.H.E, ou ça a un nom différent, c’est un autre projet?
VAD: C’est en effet un projet différent, au sens où She for S.H.E va en fait devenir ce projet qui s’appelle « Bloom ». « Bloom » qui veut dire « s’épanouir ». L’idée ici c’est de faire « éclore » ces projets. Donc l’idée c’est vraiment, ça va se focaliser sur des femmes entrepreneuses, notamment des expatriées qui arrivent à New York et ne savent pas forcément par où commencer pour lancer leur projet, lancer leur business. Donc on va venir avec des solutions pour ces femmes. She for S.H.E tel qu’il est donc va fusionner dans ce nouveau projet, parce que je ne pourrai pas mener les deux de front, mais disons que ce qui se passe avec She for S.H.E va se poursuivre au sein de Bloom, à l’exception que nous ne sera pas francophone, only, seulement, ce sera ouvert à d’autres langues, ce sera anglophones, sachant que mon associée et moi-même sommes francophones et il y aura toujours, quand même, des événements en français, parce que ça fonctionne très bien et c’est toujours chouette aussi d’avoir des événements dans sa langue maternelle, pour les participantes, les membres de She for S.H.E actuelles.
FPL: Et pour revenir un peu sur She for S.H.E, le projet originel, j’ai envie de dire: d’où est-ce que l’idée vous est venue concrètement? Et est-ce que vous générez des revenus, est-ce que vous avez un business model? Et si oui, pourquoi est-ce que vous avez choisi ce business model particulier?
VAD: Alors She for S.H.E c’est parti…en fait dès que je suis arrivée à New York, je me suis dit: OK je connais personne ici, il faut vraiment que je me fasse ma petite tribu d’amis, de connaissances ici. Et il se fait qu’en fait, j’ai rencontré pas mal de femmes, j’ai commencé à organiser des petits apéros chez moi, des rencontres comme ça, un peu, complètement informelles, même des filles je ne connaissais pas très bien, mais je me suis dit « j’ai pas le choix, il faut que j’y aille à fond ». Donc dès que je croisais une nana un peu sympa à une soirée, je lui disais: « Ah viens si tu veux le week-end prochain, je fais un truc chez moi ». Et on s’est retrouvées beaucoup entre femmes. Mais en fait c’était très sympa, alors qu’à la base je suis, j’ai beaucoup d’amis masculins en Europe, et ici ça fait que je suis pas mal entourée de femmes. Et en fait, j’ai vraiment eu des chouettes de connexions avec avec ces personnes, et je me suis dit, je me suis rendue compte que parfois dans les conversations, il y parfois une conversation super chouette qui débutait d’un côté de la table ou du groupe, et puis les autres de l’autre côté étaient un peu trop loin, ou elles parlaient d’autre choses, et je me disais: Ah mais ce serait tellement, tellement intéressant d’avoir une conversation où tout le monde participe, et tout le monde donne son avis etc. Ce qui n’est pas toujours le cas quand on rencontre de manière informelle, entre amis. Voilà y’a personne qui va dire: « bon maintenant tout le monde écoute machin, qui quelque chose à dire ». Et donc je me suis dit pourquoi pas en fait créer un format un peu différent, où on de rencontre entre femmes, parce que ce n’était pas du tout en mode « on ne veut pas de mecs avec nous ». C’était plus parce que, dans mon cas, ça s’est fait un peu naturellement, naturellement. Et je me suis rendue compte que c’était aussi très chouette de se retrouver comme ça dans un environnement féminin. Ça permet aussi à certaines femmes de s’exprimer autrement et parfois de manière plus facile. Il y a parfois des hommes, ce n’est pas le cas de tous les hommes, mais qui ont plus de facilité à s’exprimer ou qui prennent un peu plus de place, et certaines femmes qui restent en retrait. Et là je me rendais compte qu’il y avait des personnes qui étaient d’habitude plutôt timides qui osaient prendre la parole, donner leur avis et je trouvais ça assez chouette. Donc ça s’est fait un peu à peu par hasard. Je n’avais jamais eu cette idée, vraiment. Donc ça s’est fait progressivement et c’est ça qui m’a donné envie. Et puis finalement je me suis dit: pourquoi pas rajouter des guest-speakers, puis pourquoi pas organiser maintenant un évènement à côté des réunions de discussion. Comme je disais il y a des networking events, j’ai fait le premier où je me suis dit pourquoi pas organiser un truc un peu plus grand, dans un endroit public. Et ça s’est fait vraiment de manière progressive.
FPL: Vous êtes combien de femmes, de membres dans She for S.H.E?
VAD: Donc il n’y a pas de membership en tant que tel. Il y a plus de 400 femmes qui sont connectées au réseau, donc qui ont déjà participé à des événements, qui interagissent avec le groupe. Donc c’est assez chouette. Et au niveau des événements eux-mêmes, le nombre de participantes varie parce que, comme je disais, je veux conserver certains formats en petits comités, comme le réunion de discussion qui sont limitées à 10 ou 15 personnes maximum selon le type de réunion. Quand j’invite des guest-speakers, on peut être jusqu’à 25, 30. Je veux toujours conserver une qualité derrière le projet, donc mon but n’est pas d’avoir absolument des dizaines et des dizaines de femmes qui participent à chaque événement, parce que je pense que c’est plus qualitatif quand on est en plus petit groupe où les femmes peuvent interagir, peuvent poser des questions et justement ne sont pas gênées d’être devant une audience de 100 personnes. Ça reste toujours cette ambiance très bienveillante qui m’importe particulièrement, c’est d’être dans un groupe en confiance. Et par contre, les événements Networking là on a déjà été à 100 personnes et là ce n’est pas un problème, parce que c’est un format qui permet ça.
FPL: Et donc, vous vous êtes lancée il y a très longtemps, mais j’imagine que vous avez déjà des plans pour vous étendre ou transférer le concept ailleurs, ou bien pour le moment là vous êtes vraiment sur New York, et vous voyez un peu comment ça se présente?
VAD: She for S.H.E a été créé il y a presque deux ans maintenant. Et par rapport à ce projet, She for S.H.E en tant que tel est en train de fusionner avec le nouveau projet Bloom. Donc moi je mets toute mon énergie à créer cet espace physique, c’est vraiment ce qui m’occupe particulièrement, même si je continue activement She for S.H.E à côté, parce que ça reste important de nourrir ce projet-là avant avant que Bloom ne prenne forme complète. Mais disons que l’idée c’est qu’une fois qu’on a un espace physique, c’est de ne pas se limiter à New York, bien sûr, c’est de voir le projet à grande échelle, et pourquoi pas s’installer ailleurs, en commençant peut-être par les Etats-Unis, d’autres villes. Et puis le monde entier dans quelques années, c’est l’idée!
FPL: Je vous le souhaite! Alors Tribu Digitale, gardons ça à l’esprit, car nous allons maintenant explorer le parcours entrepreneurial de Valérie-Anne, son aventure en tant qu’entrepreneure. Valérie-Anne, commençons par cette question. Nous l’appelons l’Appel à l’Aventure. Quand est-ce que vous avez su, au fond de vous, que vous vouliez lancer votre propre projet, que vous vouliez devenir une entrepreneure, finalement? Et si vous ne vous êtes pas lancée tout de suite, qu’est-ce qui vous a retenue?
VAD: Je pense que j’ai la chance que les choses se sont faites de manière progressive. Au début le projet She for S.H.E c’était vraiment quelque chose que je faisais à côté de mon boulot, et qui m’occupait presque comme un hobby. Je faisais ça après mon travail, le week end etc. Et puis petit à petit, je me suis vraiment passionnée par ce projet. Je me suis dit « j’adore faire ça ». Je pense que je suis bonne pour le faire. C’est aussi prendre conscience de ses forces, et des domaines dans lesquels on se sent bien, et dans lesquels on a quelque chose à apporter. Et donc petit à petit, je me suis dit « il y a quelque chose à faire avec ce projet ». L’idée de Bloom, donc d’avoir un espace physique, m’est venue il y a déjà un bon moment. Je l’avais eue il y a plus d’un an maintenant, cette idée. Il y a un an et demi, presque. Et au début, je me suis dit « mais non, c’est trop compliqué ». On a ces petites voix parfois dans nos têtes qui nous disent « Non, je ne vais pas y arriver ». Puis il y avait quand même une question de confort matériel, j’avais mon boulot, c’est ce qui fait que je gagnais de l’argent etc. Donc forcément, c’est pas des choix qui se font sur un coup de tête je pense. Mais je pense qu’à un moment donné, je me suis vraiment rendue compte que c’est ce qui me plaisait vraiment, ce dans quoi je m’épanouissais. Tant d’un point de vue professionnel, mais aussi ça avait des impacts sur ma vie personnelle, je me sentais vraiment plus épanouie. Je me suis rendue compte que le monde du droit, des affaires, ce n’était pas forcément ma tasse de thé, c’est pas vraiment ce qui me rendait heureuse. J’ai fait le droit de manière, parce que c’était un peu le chemin tout tracé, j’ai beaucoup de juristes et avocats dans ma famille. Et il fallait forcément que j’aille à l’université, que je fasse des études assez poussées. Voilà j’ai fait un master complémentaire en droit des affaires après mes études, toujours dans cette optique d’avoir des bonnes études etc. Et au final, je pense que j’ai vraiment eu un réveil, là il y a maintenant quelques mois, un peu plus que…l’année dernière je dirais, je me suis dit « mais en fait, non, ce n’est pas ça qui compte. Il y a d’autres choses plus importantes que juste avoir un bon job, voilà un bon CV, ou t’as tes parents qui sont fiers de dire que tu es avocate, que tu travailles à New York… ». Je me suis dit: ben non en fait, j’ai envie d’autre chose, je sens que je peux m’épanouir autrement, en faisant autre chose ». Et j’ai mon genre de révélation qui m’a dit « oui, je peux très bien ça, et ça, et je peux en faire un métier. » Ce terme de « métier » ne me plaît pas particulièrement, mais disons que je peux en faire quelque chose qui me fait, qui m’occupe de manière quotidienne et qui me fait vivre, et c’est ça mon instant révélation.
FPL: J’ai envie de vous demander deux choses: la première est-ce que vous regrettez vos études de droit, d’avoir fait ce parcours et la deuxième, c’est: vous avez donc lancé un peu votre votre affaire, votre projet, à côté d’un travail à temps plein. Est-ce que c’est difficile?
VAD: Je ne regrette pas d’avoir fait le droit, parce que je pense que ça m’a apporté beaucoup de choses. Je ne regrette pas mes années au barreau, ça m’a formée, ça m’a appris beaucoup de choses, de la rigueur. Je sais que ça m’aide, même dans mon projet aujourd’hui, et ça fait en sorte que je suis bien organisée, je pense. J’arrive à savoir gérer mon projet. La gestion de projet, ça vient aussi de tout ça. Donc j’ai pas de regrets, non. J’ai peut-être cette chance, je connais d’autres personnes qui regrettent vraiment les études qu’elles ont faites. Moi en plus je suis chez une personnalité qui fait que, je me dis que ça ne sert à rien d’avoir des regrets. Il y a toujours du positif dans tout, toutes les expériences dans lesquelles on est passé, ça vous apporte toujours quelque chose. Donc je pense qu’il n’y a pas vraiment lieu d’avoir des regrets. Quant au fait de lancer son activité à côté de son boulot, est-ce que c’est difficile? C’est difficile oui et non. Moi c’était vraiment quelque chose qui me passionnait. Donc ça me faisait très plaisir de faire ça à côté de mon travail et après le fait de quitter son travail pour se lancer, ça clairement c’est difficile. Ça fait peur, surtout je pense qu’avec nos mentalités européennes on n’est pas forcément habitués à se lancer dans l’entrepreneuriat. Je pense que c’est plus simple pour des Américains, la culture américaine est un peu différente pour ça de chez nous, et je le remarque. Moi je n’avais jamais pensé pouvoir lâcher tout. Dire « do it ». New York m’a aussi appris ça, de me dire « you can do it ». Agir.
FPL: Justement c’est bien que vous parliez de la culture américaine. Quand vous êtes vous arrivée là-bas, comment vous avez fait, qui avez-vous contacté pour vous lancez? Vous étiez un peu livrée à vous-même, quand même. Est-ce qu’il y avait des aides, des pistes, des balises pour vous aider?
VAD: Par rapport à She for S.H.E, vu que ça s’est fait vraiment de manière progressive, pas vraiment. Je me suis lancée par moi-même, je me suis débrouillée, même pour trouver des espaces ou organiser des événements. J’ai connecté avec plein de gens en fait, je contactais des gens, je le disais « je fais ça, je cherche un lieu, est-ce que je pourrais faire un truc chez vous? » Les speakers, pareil, je contactais, j’envoyais des mails. Voilà, il y a pleins d’emails qui sont restés sans réponse. Ça je le dis aussi pour les auditeurs: faut pas se faire une raison à cause de ça. Je pense qu’il faut tenir bon, et malgré parfois des petits échecs ou des déceptions. Mais voilà je me suis donnée à fond dans notre projet. Parce que je l’ai pris aussi, un peu comme…pas comme un jeu, mais comme quelque chose qui me faisait plaisir et je me suis dit « mais de toute façon, qu’est-ce que j’ai à perdre? Voilà, autant envoyer des emails partout ». J’ai bu énormément de café avec plein de gens, parfois improbables. Mais chaque fois, j’avais toujours quelque chose à retenir de ces personnes. Donc vraiment, j’ai contacté plein de gens, je me suis débrouillée. Après par rapport maintenant à Bloom, au niveau projet, là je me suis entouré différemment, parce que le projet est de plus grande ampleur aussi, même financièrement. On en train de lever des fonds importants etc. Donc là avec mon associée on s’est entouré de mentors. Il y a un service de mentoring offert par la ville de New York qui est assez génial, et donc on a des personnes plus expérimentées qui nous soutiennent, qui nous conseillent, donc ça c’est vraiment aussi quelque chose que je recommande, c’est de bien s’entourer, de ne pas hésiter à demander des conseils à des gens qui s’y connaissent mieux que vous. Parce que voilà on ne peut pas maîtriser. Moi je suis juriste, mais je ne suis même pas juriste américaine, donc il y a des domaines que je ne connais pas, tout ce qui est marketing etc. Voilà ça un autre domaine, tout ce qui est digital, pareil. Et donc voilà, je pense que s’entourer, et faire appel à l’aide, à des personnes plus âgées, plus expérimentées. Souvent on est étonné de voir les gens sont tellement contents de partager leur expérience et leurs conseils, ils sont même flattés qu’on fasse appel à eux. Donc c’est aussi un conseil que je pourrais donner: c’est de ne pas hésiter à appeler des gens pour demander: « ah ben tiens voilà, je fais ça, comment est-ce que vous feriez, qu’est-ce que vous me conseilleriez? »
FPL: Tribu Digitale, entourez-vous, demandez de l’aide. Merci Valérie-Anne. Vous avez un peu parlé des échecs, il y a quelques minutes et c’est vrai que le parcours de l’entrepreneur c’est pas nécessairement un parcours facile, mais bon comme tous les métiers. Parlez-nous un peu maintenant de votre pire moment, dans votre parcours entrepreneurial. On parle souvent de l’échec chez les entrepreneurs comme je l’ai dit, chez les Américains l’échec c’est plutôt vu comme, plutôt comme un moteur de la réussite. Est-ce que vous êtes d’accord avec ça? Et racontez-nous quel a été le pire moment en tant qu’entrepreneure?
VAD: Je pense à un moment qui est plutôt personnel, plutôt que un échec financier ou autre. En fait, avant de lancer She for S.H.E, j’étais en discussion avec une amie à l’époque pour lancer un projet un peu similaire. Donc on a commencé à travailler ensemble etc. et puis – je ne veux pas rentrer dans les détails – , mais je me suis sentie vraiment trahie par cette personne, et ça s’est pas du tout passé comme je l’escomptais. On s’est rendu compte qu’on était pas du tout sur la même longueur d’onde, mais beaucoup de choses vraiment pas prévues, et ça m’a vraiment touchée, en fait. Donc c’était le fait d’avoir une déception personnelle et professionnelle aussi, parce qu’on ne s’était pas associé officiellement à ce moment-là, mais on travaillait ensemble sur un projet un peu similaire. Et je l’ai assez mal vécu, donc sur le moment on a rompu contact, et je me suis dit « j’arrête tout, j’ai pas envie de recommencer toute seule, j’arriverai pas à le faire toute seule ». J’avais encore une fois, parfois on a cette petite voix en nous qui nous dit « non, tu n’y arriveras pas », « you are not good enough », comme on dit en anglais, « tu n’es pas à la hauteur ». Et puis j’étais vraiment déçue, donc je pense que ça m’avait vraiment affectée, donc pendant quelques mois, plusieurs semaines en tout cas, j’étais vraiment en train de me dire « j’arrête tout, c’est pas grave, tant pis ». Et puis j’ai eu la chance d’être bien entourée à ce moment-là, de personnes qui m’ont vraiment mise en confiance, qui m’ont dit « mais si, tu dois le faire, t’es vraiment faite pour ça », et là j’ai retrouvé confiance, j’ai retrouvé l’énergie nécessaire et je me suis lancée dans She for S.H.E à 100%. Donc je dirais oui c’était cette déception, voilà ça peut arriver, je pense qu’il faut être conscient de ça, ça peut arriver d’avoir des déceptions, amicales mais qui touchent du coup aussi le professionnel dans ce cas-là, et je pense que c’est important d’être très clair, très vite avec les personnes avec qui on collabore. Même si ce sont des amis et surtout si ce sont des amis à la base en fait, ou des connaissances proches, mettre par écrit les choses, discuter très vite que ce soit l’argent, que ce soit de partage – là je vais rentrer plus dans le détail – , de l’equity, donc des parts de la société, combien chacun a, qu’est-ce chacun apporte et comment on voit le business à long terme, je pense que c’est essentiel. Et puis si ça ne fonctionne pas avec une personne, c’est pas grave, faut pas se décourager pour autant. Je connais d’autres personnes à qui c’est arrivé. Donc je sais que c’est une expérience qui n’est pas isolée dans mon cas, qui peut arriver à d’autres personnes, mais je pense que c’est important d’arriver à passer au-dessus et à conserver l’énergie qui nous habitait initialement. Et si c’est un projet qui nous tient à cœur, c’est pas grave. Pas grave de démarrer seul, c’est pas grave de ne pas avoir d’associé, même si parfois c’est plus simple, donc faut y aller, je dirais ça.
FPL: Tribu Digitale, soyez clair avec vos collaborateurs, soyez transparent, évitez les malentendus et Valérie-Anne, que s’est-il passé ensuite? Vous vous êtes relevée de cet événement, quand est-ce que les choses ont alors basculé en votre faveur, quand est-ce que votre business a commencé à vraiment prendre et quelles sont les actions qui ont contribué à cette relève ou à cette réussite?
VAD: Assez rapidement, en fait, je me suis rendue compte qu’il y avait beaucoup de femmes, en fait ça s’est fait du bouche à oreille. Mon projet s’est vraiment fait du bouche à oreille, et un peu avec les réseaux sociaux aussi. Après les réseaux sociaux ont pris plus d’importance dans un second temps. Au tout début de She for S.H.E, les deux premières réunions, c’était dans mon salon, avec avec dix nanas que je connaissais…Enfin le première réunion, c’étaient des copines à moi. La deuxième, elles en ont parlé à des filles que je ne connaissais pas nécessairement, et qui sont venues. Et en fait, ça s’est fait de cette manière-là, donc chaque fois c’était du bouche à oreille, les filles disaient « mais attend, j’ai participé à un événement, un truc vraiment sympa, ça sort de l’ordinaire, viens ». Et donc, j’ai de plus en plus eu des gens que je ne connaissais pas moi personnellement, et en fait j’ai été moi même surprise de la rapidité avec laquelle les choses se sont passées. Et puis aussi le retour très positif des speakers, la plupart des guest-speakers que j’ai invitées souvent étaient vraiment contentes et emballées de venir partager leur expérience. Ça m’a vraiment aussi encouragée, et je me souviens d’un événement en particulier, un événement plus Networking où j’ai eu quasi 100 personnes, mais quelques mois à peine après – je crois que c’était en juin, j’avais commencé en janvier -, donc six mois après avoir commencé.
J’avais vraiment beaucoup de gens qui étaient venus à cet événement, et ça m’a vraiment fait réaliser qu’il y avait un potentiel dans ce projet, et je me suis dit « mais en fait il faut y aller à fond, faut que je fasse plus d’événements, faut continuer dans cette voie, et ça fonctionne ». Et c’est aussi le retour des gens. Ce qui me fait vraiment, particulièrement plaisir et ce qui me fait réaliser que je suis sur la bonne voie, c’est aussi évidemment les retours, le feedback des participantes. J’ai parfois des femmes qui lancent leur projet. Plusieurs personnes ont lancé sont devenues entrepreneuses depuis qu’elles sont – je ne vais dire que c’est que grâce à She for S.H.E, surtout pas, mais en tout cas elles-mêmes me disaient: « vraiment, sans les réunions, je ne l’aurais pas fait, ça m’a donné confiance ». Et je suis là « mais génial! », c’est vraiment exactement ça que je veux atteindre comme objectif.
Donc ça c’est sûr, c’est dans dans ces moments-là, c’est quand j’ai des feedback. J’ai aussi un autre exemple d’une participante qui était venue à une réunion, et en quelques jours plus tard elle m’écrit: « Valérie-Anne, je ne dors plus. Tout ce qu’on s’est dit à la réunion, ça me trotte dans la tête ». Puis quelques jours plus tard encore, elle me rappelle, elle me dit: « Voilà j’ai décidé mais il faut que je quitte mon boulot. Je quitte New York, je pars pendant un an faire un programme qui permet de travailler à distance », qui s’appelle Remote Year, pour ceux que ça intéresse, et vraiment, elle a quitté sa boîte. Et je l’ai un peu suivie, parce que du coup, ça a été une succession, elle est venue à plusieurs réunions She for S.H.E, et chaque fois elle me disait » non mais ça me conforte dans mon idée. Je pars de New York, je fais ce tour du tour du monde », parce qu’en gros, elle voyage pendant un an avec 50 personnes qu’elle ne connaissait pas, et tous les mois ils changent de pays, donc c’est assez incroyable. Et là elle est dedans, donc là elle a commencé il y a un mois, elle était en Croatie et maintenant elle est à Prague et ensuite elle passe par l’Asie, l’Amérique du Sud, par le monde entier, c’est assez incroyable, et elle est trop contente, elle est en train de lancer sa boîte aussi, et on se tient au courant, parce qu’elle me dit chaque fois: « mais c’est vraiment grâce, notamment grâce à S.H.E, qui m’a ouvert les yeux sur ce que je voulais faire dans ma vie ». Moi je dirais, c’est vraiment ça, mes moments où je me sens tellement heureuse de faire ça, c’est quand j’ai ces feedback-là et que j’ai l’impression que je sers à quelque chose.
FPL: J’adore cette réponse. Et comment s’appelle le programme dont vous avez parlé? Est-ce qu’il y a un site web?
VAD: Oui je pense, donc c’est Remote Year – une année à distance, donc je pense que si vous tapez « Remote Year » sur Google, vous allez forcément le trouver. Oui je pense que le site ce doit être remoteyear.com, je ne le garantis pas, mais je pense que si on tape sur Google…je viens de le faire, et en effet c’est www.remoteyear.com. Donc c’est le fait de pouvoir voyager et travailler à distance. Et c’est assez incroyable comme programme, je le recommande.
FPL: Super! Pour celles et ceux de la Tribu qui seraient intéressés d’explorer cette piste. Alors Valérie-Anne, si vous pouviez résumer la ou les leçons clés que vous avez retirées de cette expérience, quelles seraient-elle? Je veux dire, en quelques mots, que pensez-vous que la Tribu Digitale de vous retenir comme leçons de votre expérience?
VAD: Si quelque chose vous passionne, réfléchissez dans quoi vous vous sentez doué, dans quoi vous vous sentez heureux, et de quoi le monde a-t-il besoin, en quelque sorte. C’est un concept que j’ai découvert, un concept Japonais qui s’appelle le Ikigai, et qui dit que la réussite et le bonheur, finalement on l’atteint avec quatre choses: donc c’est en faisant quelque chose qui nous rend heureux, quelque chose dans lequel on est bon, quelque chose dont le monde a besoin, et quelque chose qui nous permet de gagner de l’argent, parce qu’on a besoin d’argent quand même pour vivre. Et j’aime bien, j’aime beaucoup ce concept, donc j’ai envie de dire, trouver, c’est ça, dire aux auditeurs de trouver ce dans quoi ils se sentent heureux et de réfléchir à comment en faire une activité à temps plein, ou à temps partiel en tout cas, mais ça serait ça, et de croire en vous. C’est vraiment des clichés, mais finalement c’est, et surtout aussi agir. Ne pas se poser trop de questions et à un moment donné il faut y aller, et se lancer, il faut prendre des risques, sinon il se passera jamais rien dans votre vie. Et puis voilà, c’est excitant et c’est dans le risque que finalement vient de nouvelles aventures, et des rencontres incroyables et puis le succès, au final.
FPL: Tribu Digitale, vous venez d’entendre la recette pour une vie heureuse et pleine d’aventures, et épanouie! Merci, Valérie-Anne pour cela. Nous sommes maintenant arrivés à la partie des questions Flash. Alors ici je vous pose une série de questions en rafale, et vous me répondez en allant à l’essentiel. Est-ce que vous êtes prête?
VAD: Je suis prête.
FPL: Alors quelle est votre définition du succès?
VAD: Comme je viens de le dire, en fait: le succès pour moi c’est être heureux dans ce qu’on fait, pouvoir se rendre compte qu’on est doué dedans, qu’on fait de l’argent avec ça, et qu’on remplit un besoin que le monde a. C’est pas très bien formulé, mais je reprends le Ikigai précédemment développé.
FPL: A quoi ressemble votre journée type?
VAD: J’ai mis en place une routine matinale qui est très importante à mon sens. Donc je me lève un peu plus tôt que d’habitude, je fais un peu de yoga, un peu de méditation, je fais mon planning du jour dans le détail. Donc heure par heure je réfléchis à ce que j’ai envie d’accomplir dans ma journée, je me fais un bon green smoothie pour faire le plein de vitamines, et ensuite je suis mon petit planning, je dirais ça, ma petite routine matinale qui me met de bonne humeur et dans un bon état d’esprit.
FPL: Si vous deviez recommander un livre pratique quel serait-il? Et pourquoi?
VAD: Alors là je suis en train de lire un livre que j’aime beaucoup, qui s’appelle « You are a badass ». C’est de Jen Sincero. Et elle dit en gros c’est « How to stop doubting your greatness et start living an awesome life ». En gros voilà, prendre confiance en soi, y aller et arrêter justement d’écouter toute ces petites voix dont je parlais tout à l’heure, qui parfois nous disent « non tu vas pas y arriver ». Ce livre me plaît beaucoup, c’est très sympa, le style, la manière dont c’est écrit, c’est assez chouette. Ça me motive dans mon quotidien, donc je lis un chapitre par-ci par-là. Et ça me met de bonne humeur et ça me donne envie d’accomplir mes objectifs.
FPL: Et nous mettrons les références évidemment du livre sur le site internet. Alors quels outils ou appli, productivité ou autres, utilisez-vous régulièrement?
VAD: Je parlais tout à l’heure de mon planning que je fais quotidiennement. J’utilise en fait un journal qui s’appelle le Self Journal, qui a été créé par mon collectif qui s’appelle Best Self, et en gros, ce journal est vraiment bien fait, moi il me plaît beaucoup. C’est en fait un planning quotidien. L’idée de remplir toute sa journée, de ne pas laisser de blanc. Ça ne veut pas dire qu’on doit travailler non-stop, mais si on veut prendre une pause, si on veut lire, si on veut même aller sur les réseaux sociaux, ou regarder la télé, il faut le prévoir en fait, donc l’idée c’est de planifier sa journée heure par heure. Je trouve ça assez efficace comme outil de time management, parce que quand tu travailles de chez soi, qu’on est entrepreneur, qu’on est tout seul, c’est pas toujours évident je trouve de rester concentré, d’être bien organisé. Donc moi je recommanderais ce Self Journal, qui est assez bien fait.
FPL: C’est un journal en papier, c’est un vrai journal, c’est pas une appli?
VAD: En fait il est disponible sous forme, on peut le commander donc relié, comme un livre, qui se remplit tous les jours. Il est aussi disponible gratuitement en PDF online. Donc moi, c’est ce que j’ai fait, donc je l’ai imprimé sous forme de paysage, en laissant une page blanche à chaque fois, parce que j’aime faire ma to-do list aussi sur la page blanche en face du planning. Il y a aussi tous les matins, il faut mettre pourquoi on est grateful, en quoi on est reconnaissant, donc la pratique de la gratitude est aussi essentielle pour une vie équilibrée et heureuse. Je recommande aussi de faire cet effort de gratitude, matin et soir, ça fait aussi beaucoup de bien et dans le journal on doit aussi remettre chaque jour l’objectif qu’on a, donc en fait de réécrire ses objectifs, de prendre le temps de l’écrire, vraiment, moi je fais tout à la main, donc j’écris mon objectif ultime donc, de finaliser, de concrétiser mon projet, Bloom, et donc je le mets chaque jour, et en fait ça permet de focaliser notre énergie, notre notre cerveau sur cet objectif, et de l’atteindre en fait. Et le début du journal explique très bien tout ça, et comment notre cerveau fonctionne aussi et le meilleur moyen de focaliser notre énergie dans la bonne direction, donc c’est intéressant, je recommande.
FPL: Qu’est-ce qui vous inspire ou vous passionne en ce moment?
VAD: Moi j’ai envie de vous répondre: « les femmes ».Voilà mon projet tourne autour des femmes, de la femme. Et je pense que ça m’inspire en fait, oui. Je n’étais pas vraiment impliquée dans toutes ces problématiques, il y a quelques temps, et de plus en plus en fait je m’investis là-dedans, notamment dans tout ce qui est femmes entrepreneures. Je pense que de plus en plus de femmes se lancent dans l’aventure entrepreneuriale. Je trouve ça génial et c’est aussi pour ça que j’ai envie de développer ce projet complètement pour les assister, toutes ces femmes qui sont en demande, et qui ont plein d’idées, et qui justement ont besoin parfois juste d’un petit input et un peu plus de confiance en elles pour se lancer, oser et atteindre leurs objectifs, donc voilà, ce sont les femmes qui m’inspirent.
FPL: Et la dernière question, c’est la question « Back in Time », c’est ma préférée. Imaginons que vous ayez l’opportunité de remonter le temps et vous vous retrouvez face à votre « vous » de 18 ans. Vous n’avez que cinq minutes avant que le portail temporel ne vous ramène au présent. Avec l’expérience que vous avez maintenant que vous direz vous? D’un point de vue pratique quels plans ou conseils précis donneriez-vous à votre jeune alter ego pour réussir et qui n’implique pas d’acheter des billets de Loto, des paris sportifs ou d’investir en Bourse?
VAD: Alors moi mon conseil, vraiment, que j’aurais aimé qu’on me dise à l’époque, c’est de connecter avec des gens, de contacter des gens d’appeler des gens, d’aller prendre des cafés avec des gens et ça je ne l’ai pas du tout fait avant d’être à New York. Bon après, c’est peut-être plus américain peut-être de le faire, mais j’ai deux sœurs à qui je répète ce conseil, parce qu’il me paraît vraiment essentiel, c’est de ne pas hésiter à contacter des gens qui nous inspirent, quelque soit le domaine d’activité dans lequel vous évoluez. Osez envoyer un email, vous n’avez rien à perdre. Et si la personne ne vous répond pas, c’est pas grave et si elle vous répond, tant mieux. Et voilà ça m’est arrivé de contacter des gens vraiment improbables et il y a quelques années je me serais dit que jamais ça ne serait possible que je communique avec cette personne, et en fait les gens répondent pas, et c’est possible, et ils sont pleins de conseils. Et vraiment c’est ça: connecter, contacter, je dirais ça à la fille que j’étais à l’époque, de ne pas hésiter à réfléchir aux personnes qui m’inspirent et apprendre d’elles, et de les contacter directement et de ne pas avoir peur, oui, ça serait mon conseil pratique.
FPL: Tribu Digitale, connectez-vous, développez votre réseau. Ne restez pas seul, vous n’avez rien à perdre. Valérie-Anne, merci. Nous sommes maintenant arrivés à la fin de l’épisode. Merci d’avoir partagé généreusement toutes ces informations avec nous. Tribu Digitale, j’espère que vous avez bien pris note. Je sais qu’il y en a parmi vous qui hésitent encore à se lancer et j’espère que l’aventure de Valérie-Anne vous inspirera à faire le grand. Alors Valérie-Anne, pour le mot de la fin, que diriez-vous à nos auditeurs de la Tribu Digitale qui hésitent encore à se lancer ou qui se sont bloqués? Si vous aviez un seul conseil à leur donner quel serait-il?
VAD: Lancez-vous, en gros il faut y aller. Quand on y pense, moi je suis belge, je suis à New-York, à la base je suis avocate, et là je lance un espace physique dédié aux femmes. Ça n’a rien à voir avec ma formation, donc ne vous limitez à ce que vos parents vous ont toujours dit ou dans les cases dans lesquelles on vous a toujours mis. En fait, tout est possible et si vous avez envie de le faire, faites-le. Et puis au pire du pire, il ne peut pas se passer grand chose, vous aurez toujours appris quelque chose, vous aurez toujours rencontré des gens, et je dirais il faut y aller, il faut croire en soi. C’est un peu bateau de dire ça, mais faut y aller.
FPL: Tribu Digitale, si vous êtes dans le coin à New York ou dans les environs, passez dire bonjour, faire un tour à She for S.H.E, même si j’ai l’impression que les places sont durement acquises. Valérie-Anne, vraiment merci. Ce fut un plaisir et un honneur de vous avoir parmi nous aujourd’hui. Avant de nous quitter dites-nous comment rester en contact avec vous, sur les réseaux sociaux ou ailleurs. Et si vous avez une annonce à faire, la Tribu Digitale vous écoute.
VAD: Pour rester en contact, n’hésitez pas à aller sur le site www.she4she.com – le « for » est un 4. On a aussi une page Facebook, donc vous pouvez suivre She for S.H.E, avec aussi le « Sharing, Helping, Empowering », pour reconnaître la bonne page, parce que je sais qu’il y en a d’autres qui ressemblent un peu, donc il faut trouver le logo, le bon logo. Et ce que j’ai envie de dire, c’est que si vous êtes dans le coin effectivement, si vous passez par New York, bon, évidemment, She for S.H.E c’est un projet pour les femmes, mais si vous êtes un homme, et que vous avez envie d’échanger avec moi, ça me fait toujours plaisir de rencontrer de nouvelles personnes. Donc n’hésitez pas à m’envoyer un message via la page « Contact » du site. Si vous venez participer à un évènement, même si vous êtes juste de passage à New York, c’est toujours possible aussi. Il y a tous les évènements à venir et une partie des évènements anciens qui sont aussi sur le site, donc n’hésitez pas à aller faire un petit tour, et je serai toujours ravie de prendre un café avec vous!
FPL: Tribu Digitale, vous venez d’entendre Valérie-Anne Demulier partager avec vous son expérience et ses conseils. C’est à vous de jouer maintenant. Rejoignez-nous sur revodigitale-test.mystagingwebsite.com, et tapez ‘ »Valérie-Anne » dans la barre de recherche: vous aurez accès à sa page dédiée avec toutes les informations et les références dont nous avons parlé aujourd’hui. Et bien sûr n’oubliez pas de visiter la page de Valérie-Anne sur she4she.com et de la suivre sur ses réseaux sociaux. Valérie-Anne, merci d’avoir partagé votre aventure avec la Tribu Digitale. Au revoir, et je vous retrouve en backstage.
VAD: Merci François, au revoir.
1. AYEZ UNE VISION CLAIRE, DÈS LE DÉBUT, DE LA MANIÈRE DONT VOUS COLLABOREZ ENTRE ASSOCIÉS. Même si ce sont des amis, et surtout si ce sont des amis, ou des connaissances proches, mettez par écrit les choses, discutez très vite de la répartition des responsabilités et des fonds apportés, assurez-vous que vous avez bien une vision commune à long terme. Et si ça ne fonctionne pas avec une personne, c’est pas grave, faut pas se décourager pour autant.
2. TROUVEZ L’ÉQUILIBRE ENTRE CE DANS QUOI VOUS VOUS SENTEZ HEUREUX. Ce dans quoi vous êtes bon, comment vous pouvez répondre à un besoin, et réfléchissez à la façon dont vous pouvez en faire une activité. Et ayez confiance en vous pour y arriver. C’est le concept japonais d’Ikigai.
3. CONNECTEZ VOUS. N’ayez pas peur de contacter des personnes qui vous inspirent, même si vous les pensez inatteignables…Ecrivez-leur, vous serez surpris! La plupart de ces personnes que vous contacterez sont prêtes à vous aider, à partager leurs conseils et leur expérience.
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APPLIS
Liste des applis mentionnées durant l’épisode.
LIVRES
Liste des livres mentionnés durant l’épisode.
AUTRES
Autres resources mentionnées durant l’épisode (événements, sites web, etc.)
Remote Year
Keep your job. See the World. Leave the planning to us.
Ikigai
Équivalent japonais de la “joie de vivre” et de la “raison d’être”
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Programme de mentoring à New York